Philippe Cognée
Philippe Cognée
On connaît la particularité de la technique picturale de Philippe Cognée. Il utilise une peinture à l’encaustique faite de cire d’abeille et de pigments de couleur, qu’il dispose sur la toile. Ensuite, il recouvre cette application par un film plastique sur lequel le fer à repasser, qui chauffe et liquéfie la cire, enfouit le sujet dans la matière.
La force de ses images tient à la révélation progressive de celles-ci, à leurs apparitions troublées sous l’encaustique. La série de portraits et d’autoportraits que présente Philippe Cognée à la Galerie Sollertis décline jusqu’au vertige cette imprécision, ce tremblement de l’existence : les visages semblent s’étoiler, se déplacer, languides, dans la matière brillante et crevassée. Apparitions incertaines, disparitions impromptues, lignes translucides, brouillards vagues … les peintures de Philippe Cognée sont mouvantes et énigmatiques. Elles sont de l’ordre du vertige et du souvenir.