Philippe Cognée
Philippe Cognée
«Philippe Cognée, en véritable anthropologue, s’est dès le début évertué à associer l’homme à son paysage et aux lieux qu’il habite», rappelle l’éditeur et critique d’art Djamel Meskache.
A partir de promenades virtuelles sur Google Street View, Philippe Cognée transforme des façades anonymes et pixellisées en paysages poétiques. Ces «portraits de maison» côtoient une galerie de caractères, anonymes ou célébrités. Une spectaculaire maquette en marbre de la ville de Nantes, une des rares installations de l’artiste, donne naissance à une série de toiles consacrées à ses détails urbains, invitant le spectateur au voyage dans des lieux connus mais néanmoins étranges.
Philippe Cognée explore depuis vingt ans les possibilités de l’épuisement de l’image. Le peintre a développé une pratique singulière qui s’inspire de la photographie associée à un travail sur les effets de la peinture à la cire chauffée sur la toile. Architectures urbaines, vues aériennes, supermarchés, usines de recyclage, sont autant de thèmes qui ont intéressé l’artiste. «Du local au global, de la mémoire aux énigmes du présent, du doute généralisé qui saisit nos sociétés, (…) de ce réel balisé et insaisissable, le peintre brosse un portrait fascinant» écrit Guy Tosatto.
Né en 1957, Philippe Cognée vit et travaille à Nantes. Diplômé de l’Ecole des Beaux Arts de Nantes, il a reçu le Prix de Rome en 1982 et a été Lauréat de la Villa Médicis en 1990. En 2004, il a été nominé pour le Prix Marcel Duchamp. Il enseigne à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris depuis 2005. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles, notamment au Musée des Beaux Arts d’Angers en 2005, au Mamco (Musée d’art moderne et contemporain) de Genève en 2006, au Frac Haute-Normandie en 2007. Il a récemment participé à l’exposition «Le réel est inadmissible» proposée par Jean-Charles Vergne et présentée au centre d’art le Hangar à Bananes à Nantes en 2011, et a inauguré la même année une grande commande publique, Echo, pour le Château de Versailles. Son œuvre est présente dans de nombreuses collections renommées comme celle du Musée national d’art moderne — Centre Pompidou, de la Fondation Cartier ou du Museum Ludwig à Cologne.
A l’occasion de l’exposition en forme de rétrospective au musée de Grenoble — par la suite présentée au musée des Beaux-Arts de Dôle — un catalogue bilingue français/anglais de 176 pages est publié par Actes Sud avec des textes de Guy Tosatto, Philippe Piguet et Yves Peyré.