Juillet arrive avec son très attendu Festival d’Avignon. Pour sa soixante-douzième édition, le in du festival réserve, bien sûr, la part belle au théâtre contemporain. Mais danse et performance ne sont pas non plus en reste. Au menu du Festival d’Avignon 2018 se compte ainsi une douzaine de pièces chorégraphiques, à découvrir ou redécouvrir dans l’ambiance estivale d’Avignon. Sous la direction du metteur en scène et auteur Olivier Py, le programme officiel inclut une cinquantaine d’événements — spectacles, expositions, projections, lectures, rencontres… Sans parler du off. Avec ses vingt jours d’émulation, la soixante-douzième édition va encore transformer Avignon en pôle magnétique du spectacle vivant. D’autant plus dans ce contexte économiquement tendu, où le besoin de faire cause commune devient pressant. Pointant la prévalence du TINA [There Is No Alternative] de Margaret Thatcher, Olivier Py profite d’ailleurs de cette nouvelle édition pour réitérer l’appel au développement d’alternatives, par l’art.
Festival d’Avignon 2018 (72e édition) – danse / performance : une douzaine de spectacles
Pour cette nouvelle édition du Festival d’Avignon, la chorégraphe Phia Ménard (Cie Non Nova) présentera son spectacle Saison sèche (2018). Un défi au patriarcat, par le biais du poétique. Autre création colorée, poétique, où l’eau occupe une place centrale : Story Water (2018) d’Emanuel Gat, pour douze danseurs. Le chorégraphe libanais Ali Chahrour présentera May He Rise and Smell The Fragrance (2017). Soit la dernière partie du triptyque chorégraphique entamé avec Fatmeh et Leïla se meurt. Pièce présentée dans le cadre des « Sujets à Vif« , le Festival d’Avignon 2018 permettra de découvrir Georges, de la chorégraphe Mylène Benoît (Cie Contour progressif). Un duo chorégraphique, spécialement conçu pour le festival, entre la danseuse Mylène Benoît et la marionnettiste Julika Mayer. Quant à la pièce Kreatur (2017) de la chorégraphe Sasha Waltz, sa tournée européenne ne l’a jusqu’à présent portée qu’une seule fois en France, à Dijon, en janvier dernier (festival Art Danse).
Premières internationales et reprises : les arts vivants comme sources d’alternatives
Avignon 2018 permettra de retrouver Romances Inciertos, un autre Orlando (2017) de François Chaignaud et Nino Laisné. Soit la rencontre entre flamenco, jota, cabaret travesti de la Movida post-Franco et musique baroque…. Pour une itinérance chorégraphique, à travers la mémoire des corps. Autre trajectoire mémorielle, le chorégraphe Raimund Hoghe revient doublement en Avignon avec 36 avenue Georges Mandel (2007), autour de Maria Callas. Une pièce qui fait écho à sa dernière création, Canzone per Ornella (2018). Un spectacle écrit pour, et dansé avec, la danseuse Ornella Balestra. Explorant une autre forme de transmission, la chorégraphe et danseuse de flamenco contemporain, Rocio Molina, livrera en première Grito Pelao. Une pièce autour du désir d’être mère. Quant au chorégraphe belge Jan Martens, il présentera une réécriture (2018) de son solo Ode to the Attempt (2014). Également en partenariat avec les Hivernales, Mickaël Phelippeau proposera un double portrait chorégraphique, Ben & Luc (2018).