Phases

SAEIO
Phases

L’exposition «Phases» au Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur met à l’honneur les réalisations du graffeur SAEIO. Les graffitis passent de l’espace public urbain à un espace institutionnalisé de l’art, de l’extérieur à l’intérieur et de l’illégalité à la légalité pour mieux dévoiler les idées qui les sous-tendent.

En tant que peinture inscrite dans le quotidien le graffiti est perçue par SAEIO comme une pratique picturale élargie qui inclut toutes les autres disciplines qui sont engagées dans sa réalisation: le dessin, la vidéo, la photographie, le son, la poésie, la mode, la chorégraphie, la marche…

Dans l’œuvre Dia_2, la photographie devient l’unique trace de centaines de peintures éphémères réalisées par SAEIO et ses collaborateurs tandis que dans la bande sonore Peintures racontées, la parole seule témoigne des différentes phases qui donnent son titre à l’expositions, toutes les actions nécessaires à la réalisation d’un graffiti.

Par sa nature même, le graffiti porte un potentiel performatif qui ne demande qu’à être activé. Il est le fruit éphémère d’actes commis sur et avec la ville qui engagent l’écriture, le corps, le temps, l’espace, le hasard et la vie de la cité. Des interactions avec les autres acteurs de l’espace urbains sont engagés dans la peinture de SAEIO. Dans l’œuvre Do Ut Des, les commerçants produisent involontairement des peintures cinétiques en actionnant le mouvement des stores de leurs boutiques ou en faisant rouler leurs camions couverts de graffitis. L’œuvre Nolens Volens intègre les traces laissées par des tentatives d’effacement d’anciens graffitis. Les noms peints par d’autres graffeurs sur les peintures de SAEIO sont réinvesties, et leurs contours redessinés à la laque ou à la peinture à l’huile. La vidéo Signature met en valeur le caractère performatif du graffiti qui dépasse sa nature de simple écriture pour donner lieu à une véritable chorégraphie. Le mouvement met en abîme la peinture de SAEIO, aussi vivante, mouvante et changeante que la ville.

Vernissage
Vendredi 1er juillet 2016, 18h