Communiqué de presse
Ahlam Shibli, T.J. Demos, Esmail Nashif
Phantom home
Le travail photographique d’Ahlam Shibli, né en 1970 en Palestine, porte sur la dépossession du milieu d’origine par des moyens violents ainsi que sur les contraintes et les restrictions imposées en son nom; il traite de la résistance face à cette privation et des efforts déployés pour trouver de nouveaux modes d’existence et de survie loin de ses attaches.
«Ahlam Shibli s’attache à cerner les conditions de vie sous l’oppression. L’esthétique documentaire forgée dans les territoires occupés par Israël pour traiter des traumas inhérents à la discrimination, à l’expulsion et à la mort violente du peuple palestinien a été transposée vers d’autres lieux où la notion du chez-soi est tout aussi problématique.
Qu’il porte sur les commémorations de la Résistance française et leurs contradictions, puisqu’on apprend que ceux-là mêmes qui subirent une violence insoutenable purent servir ensuite un régime colonial tout aussi injuste, ou sur des individus obligés en désespoir de cause d’émigrer pour réconcilier leur corps et le désir d’appartenir à un genre autre que celui qui leur est assigné.»
Extrait de l’Introduction.
Cet ouvrage reproduit les soixante-huit images de Death, la série la plus récente d’Ahlam Shibli, ainsi qu’une sélection de travaux antérieurs comme Trauma, Trackers et Goter. Il propose une analyse approfondie de ses œuvres par le critique d’art T. J. Demos et une étude de l’anthropologue Esmail Nashif sur la façon dont, en Palestine, la mort a été intégrée aux dispositifs de résistance du régime colonial.
Catalogue de l’exposition d’Ahlam Shibli «Phantom Home [Foyer Fantôme]» du 28 mai au 01 septembre 2013 au Jeu de Paume à Paris.
Sommaire
— Carles Guerra, Marta Gili, João Fernandes, Isabel Sousa Braga, L’Assemblée des absents
— T. J. Demos, Disparition et précarité: à propos de la photographie d’Ahlam Shibli
— Ahlam Shibli, Death
— Esmail Nashif, La Mort du Palestinien