Fabrice Hyber
Pétrole
Pour sa première exposition personnelle à la galerie, Hyber présentera exclusivement un ensemble de tableaux et œuvres sur papier ainsi que sa dernière peinture homéopathique.
Par ces œuvres, l’artiste nous offre l’opportunité de saisir son mode de création et de production, étape essentielle dans la réalisation d’une œuvre puisque c’est là où tout se passe. En effet, l’acte de dessiner permet à Fabrice Hyber de rechercher tous les éléments d’une proposition, d’une situation, toutes les «possibilités» qu’évoque pour lui un thème afin d’en apercevoir les limites, de les enrichir et de les repousser au maximum. «Le dessin a une dimension en moins, ce qui donne à celui qui regarde un champ plus important de glissements possibles, intérieurs et extérieurs, image et réalité, d’osmose.»
À la fois réalité économique et source d’énergie essentielle, matière huileuse noire puisée dans les couches profondes de l’écorce terrestre, le pétrole est fascinant à plus d’un titre pour Hyber qui s’est intéressé très tôt aux rapports d’échelles, aux rythmes biologiques et aux mécanismes d’influence.
Mutations et transformations variées, associations d’idées et de systèmes autour de ce phénomène planétaire se retrouveront dans les tableaux et dessins montrés à la galerie.
Hyber présentera également sa dernière peinture homéopathique, la n°23. Conçues comme des œuvres de synthèse où s’accumulent des écritures, des dessins et des photographies gelés sous une couche de résine, les peintures homéopathiques sont pour l’artiste, des bilans visuels, des story-boards, comme une sorte de condensé de son cheminement mental : «les peintures homéopathiques structurent mon travail sur une période définie dans une géographie montée pour la contemplation. »
Si la démarche de Fabrice Hyber présente la pensée comme une constellation, le dessin et la peinture sont chez lui homothétiques du corps humain, que l’artiste considère avant tout comme un espace de jeu, le véritable désir d’inscription. Cette oscillation perpétuelle entre conceptuel et physique, désir et rationalité, réalité et fantasme, fabrication et contemplation, vigilance et non-vigilance, caractérise la diversité inhérente à l’œuvre de l’artiste et illustre le choix structurant qui est le sien, celui de la fluidité, du flux que rien n’arrête.
L’exposition «Pétrole» offrira un bel exemple de cet art en perpétuel mouvement, dans lequel «les dessins pensent et les tableaux parlent»…
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Géraldine Miquelot sur cette exposition.
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