Communiqué de presse
Peter Downsbrough
Peter Downsbrough
Peter Downsbrough, né en 1940 à New Brunswick dans le New Jersey, étudie l’architecture et l’art. A partir de la fin des années 60, après plusieurs années de travail et d’exploration de matériaux tels que le carton, le bois, l’acier, le plomb, le néon, etc, une évolution s’est produite dans le travail, qui résultait, en 1970, dans les «Two Pipes» (extérieur), «Two Dowels» (intérieur) et «Two Lines» (sur papier). Pendant une dizaine d’années, elles seront le vocabulaire principal de l’œuvre. À la même époque, Peter Downsbrough commence également à prendre des photos comme document de son propre travail.
C’est en photographiant son propre travail sous différents angles et selon certaines distances qu’il s’initie progressivement à l’acte photographique, qui à partir de 1975 consiste à faire des prises de vue de découpages (cuts) qui existent déjà dans le paysage urbain.
À partir de 1977, Peter Downsbrough réalise des Wall Pieces et des Room Pieces. Deux lignes parallèles sont inscrites sur les surfaces ou dans l’espace sous la forme d’adhésifs, de baguettes de bois ou de tubes métalliques, les mots entiers ou découpés complètent ces dispositifs et ne cessent depuis d’impliquer le spectateur dans les structures, les configurations, l’échelle et le sens des lieux où ils sont présentés.
Les œuvres de Peter Downsbrough occupent les lieux aussi bien que l’espace du livre ou de la photographie, celui du son ou de l’image en mouvement. La ténuité formelle de ses pièces est ainsi largement déployée dans une œuvre prolixe qui investit l’environnement urbain comme les modestes cartes postales. À partir de thèmes récurrents: la limite, la dualité, la ligne et le mot, les objets et les supports sont choisis pour leur potentiel et leur capacité à déclencher des révélations. L’utilisation d’un lexique réduit le plus souvent à des prépositions, des conjonctions et des mots courts relève aussi de la sculpture et de son développement dans l’espace.
«Un lieu, c’est un espace défini par quatre murs, un plafond et un sol. La page blanche est aussi un espace, un espace dans un journal, un espace dans un livre, de 48 pages par exemple, dans le recto verso ; mais qu’est-ce qui se passe une page après l’autre, dans une suite de pages, au-delà de chaque page prise indépendamment ? Il y a quelque chose en deux dimensions et aussi en trois dimensions. Dans l’architecture, c’est trois dimensions.» Peter Downsbrough, entretien dans Sans Titre n°10, avril, mai, juin 1990
Aujourd’hui, toutes ces disciplines continuent d’occuper le champ de création de Peter Downsbrough, un champ qu’il continue à élargir.