Communiqué de presse
Erik Schmidt
Perusing The Scenery
«Perusing the Scenery» est la seconde exposition d’Erik Schmidt à la galerie Praz-Delavallade aprés «Nach der Jagd ist vor der Jagd» en 2006. Ses nouvelles oeuvres sont le reflet de ses observations en Terre Sainte, glanées au cours de différents voyages au travers des collines de Judée, des hauteurs du Golan et de la Mer Morte.
Sa décision parfaitement délibérée d’appréhender son sujet à la manière idéaliste et romantique d’un touriste du XIXe siècle voyageant armé de son guide Baedeker et de son casque colonial peut apparaître naïve si on considère le paradoxe entre la beauté du paysage et la tension inhérente à son contexte, encore que Schmidt lui-même de façon très consciente joue de cet afflux d’énergies positives et négatives en l’intégrant dans les oeuvres présentées.
Dans ses peintures, les scènes bucoliques, presque scientifiques dans leur dissection géographique, sont juxtaposées aux blocs géométriques de béton, inclusions urbaines dans le paysage, et semblent se dissoudre dans la brume de chaleur qui les surplombe.
La technique picturale qui caractérise la peinture d’Erik Schmidt faite de couches épaisses se superposant les unes aux autres sublime la banalité du quotidien. Comme pour introduire la spontanéité du voyageur dans l’exposition, un projecteur de diapositives égraine des images de rivages de la mer morte – sans liens, banales mais incisives, découpant la monotonie irréelle des eaux fuyantes et la terre desséchée. Parmi les baigneurs et les tas de sels, l’artiste se met en scène à distance, se débarrassant des traces de la poussière et du sel.
Son traitement impressionniste des vues de Jaffa nous ramène à l’époque insouciante des affiches de voyage «Visitez la Palestine», mais il s’approprie l’image archaïque en la recouvrant de son propre geste artistique et en modifie la perception. A travers son évocation de notre désir tellurien et notre croyance en la possibilité de voir au delà des apparences, il nous force à réexaminer inlassablement notre point de vue et à nous concentrer sur une perception purement mentale.
critique
Perusing The Scenery