Sarah Morris
Personal Best
A l’occasion de son exposition « Personal Best », Sarah Morris présente des peintures issues de ses deux dernières séries, nommées Knots et Clips (nœuds et trombones). Après les façades architecturales (Miami, Las Vegas), les symboles abstraits (Rings) et les formes culturelles (Origami), elle recourt à d’humbles objets de bureau mais symboles d’âpres opérations mentales: la mise en rapport, la liaison, la réunion.
Dénoués de toute fonction, pures formes combinatoires, ils sont ici l’occasion de la génération de motifs complexes. Fond et forme sont indiscernables et les agencements de couleur contribuent à leur complexité, en dépit de la clarté quasi-analytique des tableaux.
Le thème du rapprochement résume également à merveille le travail tout aussi discursif que réalise l’artiste dans ses films. Ainsi Points on a Line, qui a pour objet principal les icônes du modernisme en architecture que sont la Glass House (Connecticut) de Philip Johnson et la Farnsworth House (Illinois) de Mies van der Rohe.
Scrutant les effets de surface que leur trompeuse transparence mime de leur refuser, Sarah Morris transforme l’exercice contemporain fastidieux et convenu de la réévaluation critique de l’histoire du modernisme en une contemplation hypnotique, visuelle et glacée sans aucune acmé. A l’image de la bande sonore, composée par Liam Gillick: un pur flux, des vues très précises sur des points de détail, sans perdre de vue qu’ils forment une ligne, pour reprendre le vocabulaire kandinskien du titre. Et ce titre de nous parler alors de retour de ses peintures.
Article sur l’exposition
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critique
Personal Best