Perrault raconte la Bibliothèque nationale de France

— Éditeurs : Éditions du regard, Paris / Scéren-Cndp, Paris
— Collection : L’atelier
— Année : 2002
— Format : 21 x 27 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 31
— Langue : français
— ISBN : 2-84105-149-8
— Prix : 10 €

Perrault raconte la Bibliothèque nationale de France
par Nadine Coleno (extrait, pp. 7-9)

L’agence de Dominique Perrault déborde d’activité, les grands projets nécessitent de grandes équipes. Ingénieurs, secrétaires, architectes, photographes, maquettistes… I’entourent et le secondent. Imaginer une architecture est très complexe, demande des connaissances dans de nombreux domaines différents et une infinité de calculs savants pour que les édifices tiennent debout.

Un bâtiment ne se pose pas comme par enchantement sur un terrain : quelle forme choisir pour qu’il soit remarquable tout en respectant le reste de la ville, le sol est-il suffisamment solide, que souhaitent les personnes qui y travaillent, que souhaitent les visiteurs, comment conserver les livres dans les meilleures conditions, comment les préserver du feu, des inondations, de la lumière… ? Ces quelques questions sont bien peu de chose, on pourrait en écrire des pages et des pages.
Mais imaginer une architecture est tellement satisfaisant. Là où il n’y avait rien, la vie va s’organiser.

D’un simple croquis, Dominique Perrault nous a montré ce qu’il souhaitait faire. Un bâtiment fermé aurait été comme une barrière, il voulait donc un grand espace ouvert, une grande place publique que l’on peut traverser. C’est pourquoi il a décidé de creuser le sol et d’encadrer le parvis de quatre hauts bâtiments ressemblant à des livres ouverts. Les salles de lecture, les espaces ouverts au public ainsi qu’une partie des livres sont au-dessous du niveau du sol, dans les tours, des bureaux et tous les autres livres, et au centre, un immense jardin, plus encore, une portion de forêt autour de laquelle s’organise l’ensemble du bâtiment. Quasiment tout se passe sous terre et quasiment tout est éclairé par la lumière du soleil !
Ces quelques images donnent une idée de l’emplacement de ce chantier — au bord de la Seine, sur sa rive gauche — et de sa surface. Ce nouveau quartier est appelé Seine Rive gauche, il est aujourd’hui encore en travaux.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions du regard)