Communiqué de presse
Caroline Molusson
Période de flottement
Dans cette expostion, Caroline Molusson s’intéresse à la prise en compte des oeuvres par le spectateur, à la manière dont il découvre ce qu’elles peuvent provoquer en lui quand il n’en garde que l’approche perceptive.
La vidéo C’est extraordinaire a été filmée dans deux expositions différentes, avec le son de l’une se prolongeant dans l’autre. Elle marque le point de départ de la réflexion de l’artiste sur l’impact physique des œuvres, car ici, seules restent des œuvres exposées, les informations sonores et lumineuses.
Les volumes présentés agissent comme des souvenirs de la vidéo, retranscrits et matérialisés dans le contexte de la galerie, semblables à des successions de plans étirés dans l’espace. A travers le grand plexiglas Période de flottement, notre regard est davantage amené à rassembler les éléments, ainsi l’oeuvre fonctionne comme une sorte de papier calque.
L’exposition semble être une métaphore des troubles de la vision : taches, flous, superpositions, dédoublements…
Cette interaction d’effets sensoriels produits par l’ensemble du dispositif brouille la perception et met le spectateur dans l’incertitude de ce qu’il est en train de voir.
A voir, le dessin des yeux superposés soulève cette idée du doute. Peut-on être sûr, après coup, d’avoir vu ce qu’on a regardé ?