Elodie Lesourd
Performance d’Elodie Lesourd
Tel un chercheur fanatique ou un collectionneur maniaque, Elodie Lesourd accumule les vues d’exposition de ses collègues artistes qui ont utilisé, ici, une guitare Fender, là , un amplificateur Marshall, ailleurs, une batterie Tama ou des références moins directes à l’univers du rock. Elle invente, au milieu des années 2000, un terme qui explique à la fois son style et son sujet: l’«hyperrockalisme», un mélange d’imagerie rock’n’roll et d’hyperréalisme pictural.
Les vues d’expositions «officielles», publiées dans les catalogues ou magazines, sont peintes par l’artiste, avec l’agrément de l’auteur original, pour que les objets présents dans l’image soient représentés grandeur nature. Elodie Lesourd, qui se compare alors à un nécrophage, permet au public qui regarde ses tableaux de se confronter physiquement à une exposition morte, disparue. Elle choisit d’ailleurs, pour ses vues d’origine, les photographies où aucune présence humaine n’est décelable.
L’artiste s’intéresse avant tout à la réception du rock dans l’art contemporain mais, aussi, à la façon dont on documente et publie celui-ci.
Quant à ses performances, elles constituent le prolongement musical des réflexions mises en place dans son travail plastique. Pour sa performance au Quartier, Elodie Lesourd explore les sonorités rugueuses comme vecteur de déconstructions de codes et de genres singuliers. Elle sera suivie d’une rencontre avec l’artiste.