Se basant sur une lecture subjective de l’oeuvre non-réalisée de Stéphane Mallarmé intitulée Le Livre et d’une recherche approfondie du manuscrit, l’artiste Dominique Hurth explore la relation entre texte et parole, entre discours et allocution et entre la matérialité de l’écriture et de la lecture. Ainsi la performance explore le déroulement potentiel des pages d’un livre une fois manipulées, lues et énoncées.
Dominique Hurth : un goût prononcé pour la recherche historique
Dominique Hurth est une plasticienne, elle sculpte, dessine, modèle, construit. L’artiste puise son inspiration dans des faits passés pour réaliser des objets de dimensions respectables. Son goût pour la recherche historique lui vient de ses études en histoire de l’art.
Dans ces recherches, la jeune femme s’astreint à la rigueur de l’historien. « Je fais beaucoup de recherches. Ce qui m’intéresse, c’est de voir comment l’histoire est restituée, comment elle est déformée. J’essaie de la reconstituer dans sa vérité et de la présenter dans un autre milieu. J’aime cette transposition. »
Une performance au sein de la bibliothèque Smith-Lesouëf
En 1913, les soeurs Smith décident de bâtir un imposant édifice pour abriter les collections léguées par leur oncle maternel, Auguste Lesouëf, composée de plus de 18 000 ouvrages. Elles demandent à l’architecte Théodore Dauphin de concevoir un bâtiment pour abriter cette précieuse collection. L’édifice de style néo-Louis XIII entrera en 2004 dans la dotation de la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques qui gère, notamment la Maison d’art Bernard Anthonioz, centre d’art contemporain situé de part et d’autre de la bibliothèque.