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Perfect and Perfect. The Tate Croquette

20 Jan - 27 Mar 2011
Vernissage le 20 Jan 2011

Bertrand Segonzac propose à travers la double exposition «Perfect and Perfect» au musée Calbet et au BBB un regard instrospectif sur la pratique de la peinture aujourd’hui, réévaluant ses modes de présentation et de diffusion.

Communiqué de presse
Bertrand Segonzac
Perfect and Perfect. The Tate Croquette

«Au BBB, l’image des bornes révèle dans sa deuxième version le paysage autour des éléments de béton restés vierges de tout traitement pictural. Elle assure la jonction symbolique entre les deux lieux, et imposera, pour être lue dans son entièreté, de parcourir les quelques dizaines de kilomètres qui séparent le centre d’art toulousain du musée de Grisolles.

Ne pas oublier: le Musée Calbet et le BBB sont comme l’antipode théorique l’un de l’autre. Si la superficie du musée est réduite, le BBB s’étale sur des centaines de mètres carrés. Si l’un génère une atmosphère où la brique rose, le chêne et la terre-cuite font aux innombrables objets « précieux » un écrin chaleureux, l’autre répond aux critères d’un white cube dans le quel s’affrontent les énormes masses d’une dalle de béton et d’un plafond structurel, déterminant un lieu neutre, sans mémoire apparente.

On visite dans le premier une réserve imaginaire, en expérimentant un dispositif selon lequel des moyens-formats enchâssés dans une structure conçue sur mesure par rapport au lieu, attendent d’être manipulés pour être vus. L’idée du « sur-mesure » va jouer également au BBB. Les images semblent plutôt sortir d’une réserve désordonnée, avec une certaine violence.

« The Tate Croquette » fait songer alors à un ensemble constitué sans logique apparente, vers une bascule dans l’excès. La relative harmonie des pièces reste contrariée par un dialogue de sourd qui se joue entre les images, ne sachant plus quel monde serait concerné.

Il s’agit d’un monde sans hiérarchie, où l’art côtoie le vide des phrases publicitaires, où les institutions culturelles ressemblent de plus en plus à des surfaces de vente, où les premiers navigateurs, en constituant les premières mappemondes, ne devinaient pas qu’un jour l’informatique contrôlerait nos vies, nos créations, ou que les animaux domestiques des pays industrialisés auraient un véritable pouvoir d’achat… Postulats esthétiques entrechoqués avec la raison pure, contradiction dans l’énoncé… Le musée peut-il absorber tout ce qui l’entoure? Les fl eurs créent toujours le décor idéal d’un bon fonds de commerce… Et périssent toujours à temps.» (Bertrand Segonzac)

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