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Penser la peinture: Simon Hantaï

Hantaï ne manie pas les pinceaux. Il redéfinit la peinture en opérant par pliage, peinture et dépliage, faisant apparaître des phénomènes picturaux nouveaux, liés au hasard, qui enrichissent ainsi sa pratique et bousculent la définition communément admise de la peinture comme activité strictement intentionnelle.

Information

Présentation
Molly Warnock
Penser la peinture: Simon Hantaï

Originaire de Hongrie, installé dès 1948 à Paris où il est mort en 2008, Simon Hantaï est l’une des figures majeures de l’art de la fin du XXè siècle. Ses tableaux abstraits, réalisés par la méthode du pliage à partir du début des années 1960, sont considérés comme une réponse définitive à l’oeuvre de Jackson Pollock, et ont influencé de nombreux artistes français à leurs débuts, de Daniel Buren aux peintres de Supports-Surfaces. Mais jusqu’à présent, l’intérêt très largement partagé accordé aux pliages n’a pas réussi à expliquer de façon convaincante la genèse et le développement dans le temps de cette technique.

Penser la peinture situe les origines de cette méthode autographe dans un contexte artistique et intellectuel d’une richesse exceptionnelle, conditionné par le discours des surréalistes sur l’automatisme psychique, l’émergence de l’abstraction gestuelle et la floraison d’une plus large pensée post-hegélienne. Peintre, écrivain et penseur, Hantaï apparaît comme un artiste profondément engagé dans les questions centrales de son temps sur la peinture et la philosophie.

SOMMAIRE

— Vers un «surréalisme ouvert»
— Après l’automatisme I
— Après l’automatisme II
— Une peinture ordinaire
— Coda: du pliage comme méthode

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