Christophe Cuzin
Pendant l’apprêt
Christophe Cuzin considère l’espace et son architecture comme le support de la peinture. La contrainte de l’espace est dès lors dépassée par l’autonomie de l’artiste qui y crée de nouveaux rapports formels. Chacune de ses œuvres, malgré ces contraintes, s’avère unique, impliquant pour certaines de ses interventions des correspondances entre la peinture, la couleur, la lumière naturelle et l’espace comme ce fut le cas en 1990 (Contrejour, Galerie Bernard Jordan).
Les toiles, posées devant chaque fenêtre du lieu d’exposition, laissaient passer sur leur côté une lumière dont la tonalité changeait avec le déclin du jour et se diffusait dans l’espace, ce dernier devenant également un espace de temps. Cuzin fait des murs du lieu d’exposition l’objet même de l’œuvre, comme au Kunstmuseum de Magdebourg (Un Léger Décalage, 2006) où chaque mur est peint d’une couleur différente et où la surface peinte reprend le plan même du mur mais avec un léger décalage.
Pour l’exposition dans le nouvel espace de la galerie, Christophe Cuzin a choisi comme titre «Pendant l’apprêt». En effet, il a choisi d’intervenir pendant le chantier. La façade de la galerie est reconstruite à l’échelle 1, peinte en orange et posée sur son modèle. Quant à l’intérieur de la galerie, c’est un monochrome bleu qui recouvre tout l’espace, ce qu’il contient, y compris tous les matériaux déposés.
Publication
Un catalogue qui relate son travail depuis 1990 vient d’être publié aux Editions Analogues : format 24 x 17 cm, 144 pages, relié, 80 reproductions quadrichromie, bilingue français allemand, prix de vente : 26 euros TTC .
Textes d’Alain Coulange, Claire Le Restif, Claire Tangy, Bernard Jordan et Karine Vonna.