Jean-Marc Bustamante
Peintures carrées
L’explosion des couleurs qui anime cette série de petits formats confirme les recherches de Jean-Marc Bustamante, qui commence par dessiner sur papier millimétré avec de larges feutres de couleurs.
Le dessin est ensuite transcrit numériquement via Photoshop, qui simplifie le graphisme et les marques relatives à la temporalité contenue dans le geste. On est loin des techniques traditionnelles de la peinture. Bien au contraire, par cette technique Jean-Marc Bustamante accède à une nouvelle forme de peinture ressemblant davantage aux images en couleurs d’un écran d’ordinateur ou de iPad: «On est dans un nouvel esprit! On gagne en éclat, en simplicité. Notre perception en est davantage accélérée et fluide», déclare Jean-Marc Bustamante.
L’image est ensuite métamorphosée sur plexiglas par le procédé traditionnel de la sérigraphie.
Jean-Marc Bustamante a toujours fait usage, depuis trois décennies, des procédés industriels: avec ses sculptures et ses photographies, ou dans ses premiers travaux sur plexiglas Lumières dès les années 90.
Cette esthétique industrielle, héritée de peintres comme Franz Kline, Frank Stella ou Andy Warhol, a pris aujourd’hui une toute autre signification, de par tous les objets technologiques qui ont envahi notre quotidien.
Dans ces nouvelles œuvres, Jean-Marc Bustamante ne laisse plus flotter librement la plaque de plexiglas sérigraphiée sur le mur, maintenue par des montants en acier comme il l’a fait précédemment.
Elle est entièrement délimitée par un cadre en acier renforçant l’aspect de fenêtre de couleur et de transparence. Le mur blanc reflète la lumière au tableau et en même temps, l’empêche de lui donner de la profondeur puisque l’espace se ferme sur le mur blanc.