Communiqué de presse
Caroline Coppey
Peintures
Que ses oeuvres soient des séries de Palettes, de Chiffons, des Echantillons de couleurs, des films numériques, des installations comportementales ou des peintures, montrés de manière traditionnelle ou placés dans un contexte (jardin, architecture, scène), c’est la peinture qui en est le fil conducteur, selon une filiation revendiquée avec des artistes comme Monet ou Matisse pour leur approche de la couleur, Duchamp pour sa conception globale de la pratique de l’art, Viallat et Support-Surface pour leur déconstruction du tableau ou Richard Long et Joan Mitchell pour leur questionnement du rapport de l’art à la nature.
« La peinture peut alors, enfin, trouver sa stabilité provisoire, l’apaisement d’une stase, dans ces murs de tissus suspendus sur un fil, qui s’inscrivent et s’exposent dans le « cadre » de ce dispositif. Ce cadre, pourtant, ne produit pas l’effet attendu du cadre d’un tableau traditionnel. Parce que les rectangles de couleur, tous identiques, sur lesquels se déploie le jeu de la réserve et de la tache, fragmentent ou fissurent l’espace qu’animent les couleurs. Parce que ces rectangles sur leur fil exposent la peinture comme objectivement suspendue. Ici, la peinture puise à la présence de l’objet, lors même qu’il lui offre le cadre de son décadrage: la peinture ne perd rien ici de sa fragilité ni de sa ténuité puisqu’elle paraît « tenir à un fil ». »