L’exposition « Peinture Sculpture Peinture » à la galerie Jocelyn Wolff dévoile le travail pictural d’Elodie Seguin, un travail expérimental guidé par une interrogation ancienne quant à la distinction entre peinture et sculpture.
L’œuvre d’Elodie Seguin, entre peinture et sculpture
Le titre de l’exposition, « Peinture Sculpture Peinture », a été choisi par Elodie Seguin pour sa correspondance avec sa démarche artistique. L’utilisation de mots formant des blocs renvoie aux principes de reproduction et d’accumulation par strates successives qui caractérise ses œuvres, dans une sorte d’aller-retour permanent entre la forme picturale et la forme sculpturale.
L’exposition constitue pour Elodie Seguin une phase de fixation de son exploration, un moment où l’aller-retour se fige pour formaliser sa recherche avant que celle-ci ne reprenne, toujours d’une façon expérimentale. Ainsi l’exposition intervient-elle au cours d’un processus destiné à définir la création d’Elodie Seguin, entre peinture et sculpture. Un processus qui fait de l’atelier davantage un laboratoire qu’un lieu de création, comme le montrent les vues d’atelier.
Peintures et sculptures investissent l’espace
Dans les œuvres d’Elodie Seguin se manifestent des motifs minimaux mais facilement identifiables. La sculpture intitulée Lingot en représente un par le biais d’une simple superposition d’une planche de bois peinte en bois par une autre, plus petite, peinte en jaune. Le tableau Peinture cherche le mur, placé au mur de façon inclinée, représente sur un fond beige le faisceau lumineux d’une lampe torche qui semble scruter l’espace environnant.
A travers ce tableau s’illustre une autre caractéristique des créations d’Elodie Seguin qui, par leurs formes élémentaires, leur exploitation de la couleur et de la lumière et leurs jeux de superpositions, prennent place au sein de l’architecture qui les accueille pour en révéler les propriétés. Peinture et sculpture, dans un troublant croisement mutuel, investissent l’espace, ses volumes et ses vides.