Eric Corne
Paysage sous influence
«Je ne regarde plus dans les yeux de la femme que je tiens dans mes bras, mais je les traverse à la nage, tête, bras et jambes en entier, et je vois que derrière les orbites de ces yeux s’étend un monde inexploré, monde des choses futures, et de ce monde toute logique est absente».
Henry Miller.
«Paysage sous influence» réunit un ensemble de vingt toiles et une vidéo, spécialement produite pour cette exposition.
Les œuvres d’Eric Corne représentent pour la plupart des paysages désertés et bouleversés sous l’implosion des couleurs. Elles sont composées de symboles récurrents, semées d’indices, — comme l’oiseau est celui d’une image à saisir aux aguets —, les façades d’habitations, par leur précaire équilibre, sont la métaphore de la peinture dans laquelle il faut entrer.
Avec leur intensité, ces toiles, comme saisies sous les feux d’un concert rock traduisent un romantisme exacerbé, hantées par l’angoisse d’une catastrophe imminente, mais aussi, par l’irrépressible acte de peindre. L’histoire de la peinture habite et traverse celle d’Eric Corne qui aime citer Edvard Munch, dont il affectionne particulièrement l’oeuvre, mais aussi Gérard Gasiorowski et Malcolm Morley.
Poursuivant ses engagements politiques et artistiques à travers ses voyages dans les Balkans, au Brésil ou au Portugal, les dernières peintures et la vidéo d’Eric Corne transcrivent ses émotions devant les paysages rencontrés que l’artiste nomme «sous influence» en référence au cinéma de John Cassavetes.
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Tsama do Paço sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
Paysage sous influence