Kaws
Pay the debt to nature
Kaws s’est fait connaître par ses interventions impromptues sur les affiches publicitaires des abribus ou des cabines téléphoniques dans les rues de New York entre 1996 et 2000.
Ses motifs, Skully, un crâne de pirate aux yeux en forme de croix, ou Bendy, un corps de spermatozoïde surmonté d’une tête de pirate, s’infiltraient minutieusement dans les panneaux d’affichage en se fondant habilement dans chaque mise en scène.
A partir de 1999, il développe d’autres personnages dont le fameux Companion (tête de pirate sur un corps de Mickey, il a d’ailleurs collaboré quelques temps avec Disney) qu’il édite en art toy via la société japonaise Bounty Hunter. Dès lors, il multiplie les collaborations avec le monde de la mode (Marc Jacobs, BAPE, Comme des Garçons, Colette …), la presse (de nombreuses couvertures de magazines sont volontairement ‘disrupted’, du New York magazine à Jalouse), la musique (Pharrell Williams, Kanye West).
En 2001, il réalise sa première série de 40 peintures sous plastique rigide, rappelant l’emballage des figurines, où apparaissent notamment les Kimpson, inspirés des Simpson, et Chum au corps de bibendum Michelin.
En fondant en 2002 sa société Original Fake, Kaws affirme encore un peu plus que le geste artistique n’est pas simplement présent dans ses peintures ou sculptures mais également dans les figurines ou objets dérivés, prolongeant ainsi les préoccupations de Claes Oldenburg, Keith Haring, Warhol et Murakami.
L’exposition « Pay the Debt to Nature », dont l’oeuvre éponyme montre un homme capturé et malmené par une Nature reprenant ses droits, dévoile un ensemble de neuf peintures dont cinq « grisailles », parfois proches de l’abstraction. Trois sculptures monumentales en fibre de verre de ses personnages fétiches Companion et Accomplice à la tête de lapin nous invitent à pénétrer dans l’univers de Kaws.
critique
Pay the debt to nature