Souviens-toi d’aimer

L’exposition « Souviens-toi d’aimer » au Château De Servières, à Marseille, réunit les travaux de Pauline Bastard et Nicolas Daubanes autour d’un questionnement sur la famille.

« Souviens-toi d’aimer », une exploration de l’amour familial

Dans le cadre de du programme MP 2018 qui rassemble des événements culturels dans la métropole Aix-Marseille et le pays d’Arles autour de l’exclamation « Quel amour ! », le Château De Servières se penche sur un aspect précis de ce sentiment : l’amour familial. Plutôt que le tumulte de la passion, l’exposition « Souviens-toi d’aimer » explore les diverses formes que revêt l’amour au sein de la famille.

Les œuvres de Pauline Bastard et de Nicolas Daubanes, la première sous la forme d’un projet au long cours mêlant expérimentation, films, objets, et le second sous la forme de dessins muraux, étendent la notion d’amour à l’ensemble de la sphère familiale, où elle s’exprime par la bienveillance, l’harmonie, l’empathie, l’attention, la compréhension et la tempérance plutôt que par le débordement d’émotions.

Projet expérimental de Pauline Bastard et dessins muraux de Nicolas Daubanes

Le projet Construire des liens familiaux de Pauline Bastard, débuté en 2016, consiste à créer une famille fictive par le biais d’un casting géant organisé à travers une location en temps partagé. Chaque année, pendant les vacances s’y réunit la famille fictive qui ne se voit jamais en dehors de cette période. Ce temps partagé permet d’expérimenter des situations dans lesquelles les participants, qui tentent de reproduire les liens familiaux, ont un rôle de décision, au même titre que Pauline Bastard.

L’œuvre de Pauline Bastard adopte différentes formes, générées au fil de l’expérience, comme des objets, films et structures inspirés de l’appartement en location. Toutes rendent compte de la réflexion collective qui est menée dans le cadre de son dispositif sur le rôle de chacun au sein d’une cellule familiale, sur la façon dont se construit une famille et sur la possibilité de créer des relations réelles en imitant la vie familiale.

La réalisation de Nicolas Daubanes est une nouvelle série de dessins muraux à la poudre de météorite. L’artiste a choisi cette matière exceptionnelle, rare et liée à un imaginaire merveilleux pour aborder à travers des portraits un sujet intime, sa famille et son enfance, en se plongeant dans des souvenirs de jeunesse. Le manque et l’absence qui marquent ces réminiscences agissent ici comme un moteur, en ce qu’ils sont aussi teintés de l’espoir d’un avenir meilleur, d’une croissance et d’une maturation.