Communiqué de presse
Pauline Bastard
Pauline Bastard et David Lynch
Multipliant les modes d’expression plastique, elle s’interroge sur le rapport texte/image. Mettant en scène des épisodes anecdotiques dans des vidéos, elle offre de nouvelles dimensions à des scènes banales tirées du quotidien grâce à des effets cinématographiques: bande-son, sous-titres ou voix-off ; autant de moyens pour créer mystère et intrigue.
Elle élabore ainsi un processus narratif faisant intervenir sa propre subjectivité et propose un mode de lecture du réel qu’elle tente de reconstruire: fausse tragédie et dérision dans une succession de plans fixes d’abattage d’arbre rythmés par le bruit de coups de feu, ou plan fixe d’un feu de bois complété par les propos sous-titré de David Lynch refaisant le monde un soir de beuverie.
Le spectateur lui-même est intégré à la fiction puisqu’il déambule dans un espace baigné par une pluie artificielle générée par un logiciel de retouche. Pour Pauline, il s’agit ici d’exploiter l’artifice et de falsifier le réel : dans son jungle studio -système vidéo et moniteur semblant retransmettre en temps réel ce qui se passe au niveau du microcosme des plantes filmées- la vidéo n’est qu’un leurre.