Lieu de vin et d’art, le Château La Coste est né d’une vision de l’homme d’affaire et collectionneur irlandais Paddy McKillen. Amoureux de viniculture, d’art et d’architecture, en 2004 Paddy McKillen rachète le domaine vinicole Château La Coste, situé au Puy-Sainte-Réparade. Vaste espace naturel distant de quelques kilomètres du Pertuis et d’Aix-en-Provence, le Château La Coste, comme son nom ne l’indique pas, se compose notamment de bâtiments commandés à quelques-unes des plus grandes pointures de l’architecture contemporaine. À savoir Tadao Ando, Frank Gehry, Jean Nouvel, Norman Foster, Richard Rodgers et Renzo Piano. Des bâtiments auxquels viennent répondre de monumentales sculptures disséminées en extérieur. Soient des pièces d’artistes comme Louise Bourgeois, Liam Gillick, Andy Goldsworthy, Richard Serra, Lee Ufan… Tandis qu’à ce décor presque insolemment idyllique, s’adjoint encore la possibilité d’expositions temporaires, non moins prestigieuses. Dont, actuellement, l’exposition « Still Motion » de l’artiste et designer Paul Mathieu.
Paul Mathieu au Château La Coste : un design élégant, raffiné, aux formes élancées
De valeurs sures en valeurs sures, depuis 2016, le Château La Coste a organisé des expositions monographiques de, notamment : Ai Weiwei, Hiroshi Sugimoto, Giuseppe Penone, JR, Sophie Calle, Cy Twombly, Jean Prouvé. Première exposition personnelle en France, « Still Motion », du designer Paul Mathieu réunit une quarantaine de pièces aux formes élégantes, raffinées et élancées. Designer lyonnais parti s’installer à Los Angeles en 1985, et vivant à New York depuis 1999, Paul Mathieu crée un mobilier aux allures sculpturales. Notamment éditées par des maisons comme Andrée Putman – Écart International et Luxury Living Group, ses pièces se nourrissent de ses voyages. Avec quatre ancrages forts : New York (USA), Aix-en-Provence (France), Murano (Italie) et l’État du Rajasthan (Inde). Travaillant avec des artisans du monde entier, Paul Mathieu confie la réalisation de ses dessins à des ateliers finement choisis.
« Still Motion » de Paul Mathieu : première exposition monographique, en pays aixois
Également versé d’architecture, parmi ses projets récents se compte la restauration de sa havelî dans la ville d’Udaipur. Soit un petit palais [havelî, en farsi] âgé de quelques deux-cent-cinquante ans et totalement redessiné par Paul Mathieu. Tandis qu’à une centaine de kilomètres de là , à Jaipur, Paul Mathieu a entièrement réinventé le design du Gyan Museum. Le transformant ainsi en un joyau conjuguant minimalisme et raffinement. Un contraste fréquent dans cet État indien (le plus grand et l’un des plus pauvres) situé à la frontière pakistanaise. Présentant une quarantaine de fauteuils, tables, lampes, lustres, sofas, consoles, chandeliers, ottomans… Autant de pièces imprégnées d’ailleurs… L’exposition « Still Motion » préfigure à son tour un autre événement de Paul Mathieu en pays aixois. À savoir la réouverture de l’église de la Madeleine (église baroque du XVIIe), élégamment redessinée par Paul Mathieu en 2005.