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Patchagonia

Communiqué de presse
Lisa Estaràs
Patchagonia

20h30, les Ballets C. de la B, 5 danseurs, 3 musiciens, création
— Chorégraphie : Lisi Estaràs
— Musique : Tcha Limberger
— Interprétée sur scène par Tcha Limberger, Vilmos Csikos, Benjamin Clement
— Dramaturgie : Guy Cools
— Conseil artistique : Samuel Lefeuvre
— Scénographie
: Peter De Blieck
— Costumes : Dorine Demuynck
— Lumières : Carlo Bourguignon
— Son
: Sam Serruys
— Dansé et créé par Melanie Lomoff, Ross McCormack, Nicolas Vladyslav,
Sam Louwyck

Lisi Estaràs est née en Argentine, et y a grandi à une époque où la dictature militaire ne laissait guère d’espace à la création. À 14 ans, c’est vers la danse classique qu’elle se tourne. Trois ans plus tard, tout en entamant des études d’assistante sociale, elle se retrouve engagée au sein du Ballet de l’université de Córdoba, au  coeur de l’Argentine. La découverte de la danse moderne lui ouvre d’autres horizons : en 1990, une bourse lui permet de se rendre en Israël où, après avoir étudié à l’Académie de Musique et de Danse Rubin à Jérusalem, elle rejoint Tel Aviv et la prestigieuse  Batsheva Dance Company.
Nouvelle bifurcation quelques années plus tard: en 1996, la voici qui débarque à Amsterdam, passe d’un projet à l’autre avant de poser ses valises à Gand, le fief des Ballets C. de la B., pour participer à la création de Iets op Bach.

Difficile de ne pas entendre dans le titre de sa prochaine création, Patchagonia, un écho des vastes étendues de la Patagonie, au sud de l’Argentine, dont un article récent du  Monde nous apprenait la privatisation de centaines de milliers d’hectares. C’est à cet horizon de bout du monde, semé de routes poussiéreuses – « le genre d’endroits où on  va pour changer de vie, ou pour mettre fin définitivement à son existence » – que Lisi  Estaràs plante le décor d’un hôtel de fortune, le long d’une route poussiéreuse où se rencontrent  cinq personnages égarés là. Tous sont en quête, paraît-il, d’un « état de bonheur  absolu et éternel ». Mais la vie n’est jamais comme on voudrait qu’elle soit. Au sein des Ballets C. de la B., qui ont fait de ce genre de fêlure une somptueuse marque de fabrique, Lisi Estaràs imprime sa propre poésie. Tendre et absurde. Cocasse et métaphysique. Dérisoire et tragique.

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