Les « Passagers » de Ludovic Ismaël, ce sont les aventuriers qui s’embarquent pour un monde parallèle : celui des festivals communautaires. Des utopies éphémères où l’on ne fait que passer, mais qui laissent souvent une empreinte indélébile à ceux qui y participent. Loin d’être de simples festivals de musique, ces rassemblements proposent d’explorer quelques jours durant d’autres manières de vivre : en supprimant l’usage de l’argent, en travaillant ensemble sur des projets artistiques à grande échelle, en découvrant les thérapies naturelles, la danse contact ou la permaculture.
Un portrait des festivals communautaires
Huit festivals, huit séries, dans lesquelles on lit la fascination de Ludovic Ismaël pour les êtres solaires qui ont croisé sa route, pour les costumes uniques dont ils se parent, pour les œuvres d’art géantes avec lesquelles ils interagissent. L’exposition dresse aussi un portrait des festivals communautaires eux-mêmes, montrant à quel point chacun (Burning Man, Nowhere, Envision Festival…) possède sa personnalité propre.
Le vernissage aura lieu le samedi 4 mars de 19 heures à minuit. En exclusivité pour la soirée, les participants seront transportés sur les lieux des photographies par une création sonore combinant éclats acoustiques et sons du désert enregistrés au festival Burning Man, qui voyagera de salle en salle grâce à la technologie Silent Disco (casques sans fil). Un set musical de DJ SOY, directement inspiré de l’univers musical de ces festivals, accompagnera l’ouverture.
Perspectives croisées : le livre Passagers. Portraits de festivals
Lors du vernissage sera aussi lancé le livre Passagers. Portraits de festivals (128 pages, édition limitée à 300 exemplaires), qui offre un regard critique et documenté sur le phénomène des festivals communautaires. Réalisé en co-création avec Marie Colinet (écriture) et Thaïs Paulian (graphisme), ce beau livre révèle leur histoire méconnue et dévoile les coulisses de ce projet photographique au long cours.
À travers de nombreuses interviews, le livre donne aussi la parole aux « Passagers » des photographies. Issus des quatre coins du globe, qu’ils mènent des carrières classiques ou vivent toute l’année dans des communautés autonomes, tous ont été marqués par ces expériences hors du commun, et livrent la façon dont ils les ont vécues.
Pour Ludovic Ismaël, «photographier dans les lieux si particuliers que sont les festivals alternatifs est à la fois un privilège et un défi : tout s’y déroule si vite que l’instant présent se fait infiniment précieux. Chaque portrait devient l’occasion d’une rencontre, d’une connexion très forte ; j’ai l’impression que chacun de ceux que j’ai photographiés m’a laissé accéder à sa part de vulnérabilité. Ce projet ne représente pas seulement une longue période de ma vie ; il contient aussi une grande part de ma sensibilité».