Communiqué de presse
Sophia Kalkau
Part of the mill
On peut hurler, debout sur une caisse, et personne ne vous entend, et on peut jouer trois notes sur une flûte et la salle fait silence.
Les oeuvres de Sophia Kalkau ne sont pas bruyantes et colorées, mais silencieuses et énigmatiques. Elles sont apparentées au froid minimalisme, mais rayonnent en même temps d’une dimension poétique étonnante.
Sophia Kalkau n’est pas seulement une des artistes les plus significatives du Danemark. Elle est également écrivain et a publié des recueils de poésie, des essais et des textes sur la théorie de l’art.
Elle est notamment connue pour ses sculptures blanches, dépouillées et précises, qui évoquent des objets quotidiens, tels que des oeufs, des billes ou des perles.
L’exposition à la Maison du Danemark est une constellation d’oeuvres – sculptures, objets et photographies. Certaines sont nouvelles, d’autres choisies parmi les oeuvres de ces dernières années.
Elles parlent de mémoire, de corps et d’espace, et des diverses façons d’être corporellement au monde. Elles parlent d’existence et de transformation, d’apparition et de disparition, de métamorphose et de répétition.
Pour Sophia Kalkau, l’art est une aventure existentielle. Ses oeuvres explorent le champ entre objet et image, l’objet évident, physique, présent, et l’image mystérieuse et simulatrice.
Sophia Kalkau s’intéresse avant tout à la beauté, à la relation entre l’entier et l’inachevé, à la forme et à la matière, glissant sans cesse du sacré au profane, et à ce qui apparaît et redisparaît à nos yeux.
C’est surtout le point d’intersection entre l’abstrait et le figuratif qui fascine Sophia Kalkau – une forme géométrique abstraite dans l’espace face au corps – et le corps lui-même comme forme abstraite, retenue par la photographie.
En 2008, Sophia Kalkau a reçu la médaille Eckersberg, qu’accompagnaient entre autres ces mots : « même si les sculptures de Sophia Kalkau captivent par leur beauté formelle, là n’est pas leur véritable fonction.
Derrière le formel, il y a le récit psychologique, qui se révèle notamment dans les oeuvres photographiques, où Sophia Kalkau fait apparaître son propre corps, soit à l’intérieur des objets soit en interaction avec eux. Ici l’homme dans sa condition rencontre le paysage imaginaire du monde construit, dans une tentative pour assimiler, concilier ou comprendre le clivage qui existe dans notre culture entre sens et connaissance.
Dans les oeuvres de Sophia Kalkau, imagination et réalité ne sont plus des contraires, mais tenues entre elles par une nécessité particulière ». Michael Bjørn Nellemann, Conseiller culturel et de presse.
Informations pratiques
Mardi-Vendredi. 13h-19h.
Samedi, dimanche et jours fériés. 13h-18h
Entré libre
Pour plus d’informations : www.kalkau.dk
Publication
L’exposition sera accompagnée d’un catalogue (56 pages).