ART | EXPO

Paris. Galerie Nelson-Freeman: Harald Klingelhöller

12 Jan - 29 Fév 2008
Vernissage le 12 Jan 2008

Pour cette nouvelle exposition à la galerie, l’artiste a choisi de présenter une série commencée en 2005: les Cabinets.

Harald Klingelhöller

Le terme de cabinet s’entend ici au sens de mobilier: en plâtre, bronze ou aluminium, ces pièces, accrochés au mur, reposent sur des portants de métal et présentent des tiroirs à moitié ouverts. Ces tiroirs évoquent le nombre et la longueurs des mots qui composent le titre de chacune des pièces: Häuser zwischen Häusern zwischen vergessenen Häusern» (Buildings between buildings between forgotten buildings) ou encore Räume hinter Räumen ezählten Räumen» (Spaces behind spaces behind narrated buildings). Les titres qu’Harald Klingelhöller utilise, décrivent des opérations mentales complexes. Ils incitent l’observateur à une réflexion entre l’aspect physique de la sculpture et l’image mentale qu’elle propose.

Le travail d’Harald sur le langage se retrouve également ici par la forme de ce pièces dont certaines évoquent également un livre, thème déjà présent dans certaines oeuvres de l’artiste. La pureté de ces pièces, par leur forme, leur construction mais également leur aspect lisse renvoie à une forme d’achronie (hors du temps).

Harald Klingelhöller poursuit son travail conceptuel autour du langage. Le langage traduit des idées mais parfois, celles-ci ne sont pas accessibles immédiatement. De la même façon, la lecture des pièces est à deux niveaux: par leur forme et par le concept sur le langage qu’elle représente. Espace mental et physique à la fois. Les phrases qu’il utilise renvoient elles aussi à un espace concret et leur matérialisation dans l’espace mental se reproduit sur la page par le texte noir qui couvre la page blanche.
Cette matérialité se retrouve dans les tiroirs-mots qui ne sont pas complètement rentrés. Leur absence créerait un manque de la même manière que s’ils étaient rentrés, la relation à l’espace s’en trouverait changée. La perception de l’oeuvre repose donc sur un équilibre du cadre, la forme du cabinet, mais aussi par la tenue des tiroirs.

critique

Harald Klingelhöller

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