Communiqué de presse
Jérôme Gulon
Parcours choisis
L’exposition organisée par l’association «Or du Cadre», regroupe six artistes enseignants et intervenant dans diverses structures: écoles élémentaires, collèges, écoles d’art, Institut de formation des maîtres, hôpitaux, maison des arts.
Les travaux présentés mettent en lumière le croisement entre activité artistique et pédagogique, et affirment par là même qu’un artiste peut être enseignant, et un enseignant artiste. Les enjeux bien que différents trouvent un terrain d’échange et d’enrichissement, une relation dialectique où pensée, réflexion, action et matérialité sont mis en écho.
Françoise Decorse, professeur de la Ville de Paris, propose un travail réalisé à l’Externat Médico-Educatif de la rue Madame.
Elle aborde la relation au corps, parcourant les notions de plasticité/mobilité et de fragilité/solidité. D’autre part elle fait de la transdisciplinarité un axe de son enseignement, travaillant avec des intervenants d’horizons différents.
Yveline Tainmont, Professeur d’arts plastiques à l’Ecole Boule présente une série de maquettes réalisées par ses élèves, sortes de théâtre où se joue une histoire de l’anamorphose et de la perspective. Leur haut niveau de technicité est contrebalancé par une autre série, plus informelle, haute en couleur et pleine d’humour dans laquelle les élèves ont représenté sous forme de sculptures polychromes des tables avec petits déjeuner, factice bien sûr.
Le stylisme étant au programme et l’achat d’un mannequin de couturière par les étudiants n’étant pas envisageable, Yveline Tainmont a eu l’idée d’expérimenter sur son propre corps un moulage à base de matériaux légers et dont le résultat débouchant sur une pratique plastique personnelle a été initié par un problème de type pédagogique. L’objet étrange et fascinant est exposé dans une des vitrines.
D’autre part l’artiste enseignante a mis en scènes deux de ses œuvres caractéristiques, petites figurines, sorte de poupées fabriquées de façon brute et emballées dans des sacs plastiques avec étiquettes, où se croise avec humour et inquiétude la part de dérision et d’absurdité de la condition de la Femme et de l’Homme dans nos sociétés.
Jérôme Gulon, présente les travaux menés dans trois établissements différents.
— École à aires ouvertes St Merri: niveau CM2
Un ensemble de soixante mosaïques carrées de 15X15cm sont assemblées en suspension par des ficelles, formant une sorte de grande tenture de marbre et de pâte de verre.
Huit mosaïques de cette série ont été apposées sur les murs des huit écoles situées entre le lieu de production (l’école st Merri) et le lieu d’exposition (la mairie du 6e). Le plan du parcours également exposé et distribué au visiteur, permet de suivre l’itinéraire. Ce travail est en lien direct avec un des propos de l’artiste qui porte un regard nouveau sur la mosaïque, qui de l’idée de technique passe à celle de notion.
Ici est revisitée l’idée de mosaïque comme assemblage, accumulation, séparation, liée à l’architecture et à l’urbanisme. L’aspect relationnel est évoqué à la fois sur le plan spatial, plastique et humain.
— Collège Jean Perrin
L’incitation suivante était donnée aux élèves: «Sur le support carré de 20x20cm qui vous est donné, vous réaliserez une mosaïque. L’espace du support constituera donc votre territoire. Ainsi, chacune de vos mosaïque sera confrontée aux mosaïques voisines. Votre territoire s’inscrira donc dans un territoire collectif. Les 27 mosaïques en formeront alors une seule qui pourra être modulable.»
Les résultats visibles à l’exposition par leur diversité(lien à la géométrie, au décor, à l’architecture, à la figuration), témoignent de l’autonomie des élèves par rapport au regard porté sur la technique.
— IUFM (Institut de formation des maîtres et des professeurs)
«Le jeudi 28 novembre, de 14h10 à 15h10, je demandais à mes douze collègues professeurs de réaliser des dessins sur des supports de format carré, sur le périmètre lui-même quasiment carré délimité par les quatre rues faisant face à l’Institut, et d’indiquer au dos le prénom, l’heure et le lieu précis de réalisation.»
Un grand panneau présente l’ensemble des dessins dont la disposition «spatiale et chronologique» en permet la lecture. Parallèlement, une vidéo montre à l’aide d’un montage l’exécution de deux dessins en simultané mais en des lieux différents. À travers cette mosaïque de dessin, il nous est permis de suivre une heure durant le cheminement des pensées, des émotions, des réflexions dont le dessin en est le plus sensible et fidèle porteur. Enfin, pendant cette heure ont été prise des photographies des mains en train de dessiner, véritable portraits ponctuant ce parcours en forme de cadran d’horloge.
L’expérience vécue se situe à l’exacte milieu entre acte artistique et pédagogique.
Ta Thi travaille avec le service Culturel de la maison des Arts d’Anthony.
De nombreuses techniques y sont abordées mais toujours en donnant la primeur à leur pouvoir expressif. Des travaux photographiques sont exposés. En contre point des peintures de l’artiste sont présentées.
Christian Réault, soumet un projet d’aménagement de souterrain conçu avec ses élèves du Centre Scolaire de l’Hôpital Armand Trousseau.
Quelques une de ses sculptures, sortes de carrosseries peintes à l’aérographe, sont installées tels des vêtements sur des portes manteaux à l’étage supérieur de l’exposition.