Marlène Monteiro Freitas
Paradis, collection privée
«Faut-il partir? Rester? Le voyage intérieur n’est-il pas le seul qui enfante des beautés inconnues? Vastes cieux enchantés, eaux fuyantes, gouffres amers, splendeurs océans… Le Paradis est là et ses noirs artifices…»
Charles Baudelaire, Les Paradis artificiels, 1860
La nouvelle création de Marlene Monteiro Freitas, Paraiso – colecçao privada (Paradis, collection privée) nous invite à une divagation sensorielle.
Si cette «collection privée» s’est constituée face aux œuvres de Lucas Cranach et de Jérôme Bosch autant qu’inspirée du souvenir des mosaïques de la cathédrale Santa Maria Assunta sur l’île de Torcello à Venise, ce sont surtout les émotions qu’elles expriment et leurs foisonnements contradictoires qui nous emmènent au paradis (ou en enfer), à cet espace fantasmé où l’harmonie flirte avec le chaos, la vertu avec l’impureté, l’intensité avec l’étrangeté.
La chorégraphe capverdienne et ses cinq interprètes proposent aux spectateurs d’entrer dans le jardin imaginaire d’une chorégraphie musicale et d’une vision hallucinatoire.
Chorégraphie: Marlene Monteiro Freitas
Avec Yair Barelli, Lorenzo De Angelis, LuÃs Guerra, Andreas Merk, Marlene Monteiro Freitas
Musique: Nosfell
Lumière: Yannick Fouassier
Repères biographiques
Marlène Monteiro Freitas est née au Cap Vert où elle a co-fondé la troupe de danse Compass et a collaboré avec le musicien Vasco Martins. Après des études de danse à P.a.r.t.s. (Bruxelles), à E.s.d. et à la Fundação Calouste Gulbenkian (Lisbonne), elle a développé un projet de danse à Cova da Moura (Lisbonne), autour de l’idée «on n’aura pas des cours de danse, on va plutôt répéter».
Elle travaille régulièrement avec Emmanuelle Huynh, Loic Touzé, Tânia Carvalho, Boris Charmatz, parmi d’autres.
Elle a créé (M)imosa (2011), une collaboration avec Trajal Harell, François Chaignaud et Cecilia Bengolea, Guintche (2010), A Seriedade do Animal (2009-2010), Uns e Outros (2008), A Improbabilidade da Certeza (2006), Larvar (2006), Primeira Impressão (2005), des œuvres dont le dénominateur commun est l’ouverture, l’impureté et l’intensité.
Elle appartient au collectif Bomba Suicida, basé à Lisbonne.
Informations
Grande salle, niveau -1