— Éditeur(s) : Paris, Actes Sud
— Année : 2002
— Format : 28 x 22 cm
— Illustrations : nombreuses, en noir et blanc
— Page(s) : 119
— Langue(s) : français, anglais
— ISBN : 2-7427-3588-7
— Prix : 29 €
Présentation
par Jacques Leenhardt
Il n’est pas fréquent que des artistes français se mesurent aux monuments de la culture précolombienne mexicaine. Il n’est même pas habituel que des artistes mexicains aillent sur les sites archéologiques confronter leur sensibilité à celles des grandes culture maya ou aztèque. L’entreprise de Jean-Charles Pigeau est donc à plus d’un titre remarquable.
Comme s’il faisait, solitaire, le chemin inverse de la colonisation, Pigeau vient écouter et non pas investir. Il cherche un dialogue avec des cultures immémoriales, pour apprendre à leur contact quelque chose dont l’absence se marque en lui comme une blessure.
Qui dira ce que nous espérons des fruits magnifiques laissés par tant de peuples massacrés ? Qui dira le nom de la vie continuée qui jaillit de leurs temples ? Aujourd’hui est encore l’aube de l’humanité et nous pressentons, sans pouvoir en dire plus, que nous pouvons apprendre quelque chose de ce que nous avons imprudemment détruit. C’est autour de ce regret, dans l’après-coup de la mort, que réside le mystère de l’art et l’attente que nous avons à l’égard des artistes.