Arman, Armand Avril, Georges Bauquier, Bruno Bazire, Carlos Carnero, César, Max Charvolen, James Coignard, Henri Comby, Bernard Damiano, Noël Dolla, Paul Duchein, Gérard Eppelé, Pierre Faniest, Jean-Claude Farhi, Franta, Pierre Gastaud, Michel Gaudet, Felipe Gayo, Claude Gilli, Henri Goetz, Hans Hartung, Vivien Isnard, Jani, Paul Jenkins, Tomek Kawiak, Yves Klein, Dominique Landucci, Jean-Jacques Laurent, Nadia et Fernand Léger, Charles Malausséna, Emile Marzé, Martin Miguel, Thomas Papadoperakis, Gilbert Pedinielli, Pablo Picasso, Anton Prinner, Serge III, Théo Tobiasse, Raoul Ubac, Javier Vilato, Jean Villeri, André Villers, Alkis Voliotis
Par-delà les frontières du regard
Présentation sélective de la donation Verdet, complétée par de précieux emprunts dans la collection du CIAC et à l’extérieur, cette exposition tend à dépasser les frontières du regard pour «rendre fertile la rétine de l’oeil» en regroupant plusieurs générations d’artistes ayant travaillé au même moment dans le même périmètre mais dans des directions différentes, formant ainsi un panorama subjectif d’artistes azuréens ayant croisé la route et le regard d’André Verdet.
Poète, résistant, écrivain, plasticien, homme engagé, André Verdet (1913-2004) fut l’une des figures centrales de ce microcosme à géométrie variable. Son regard aiguisé et ses amitiés éclectiques lui ont permis de bâtir, à travers sa vie et sa collection, un récit particulier de l’aventure de l’art contemporain sur la Côte d’Azur. Intime des grands maîtres de l’art moderne comme Picasso ou Léger, dans le mouvement de jeunes avant-gardistes autour d’Antibes dès les années 50, Verdet a su rester attentif aux mouvements et aux courants qui ont traversé son époque, des Nouveaux Réalistes à l’École de Nice en passant par le Groupe 70 et autres expérimentateurs. Il a également soutenu et aimé nombre d’individualités, d’artistes singuliers, souvent liés à ses lieux chers, Saint-Paul-de-Vence, Cagnes-sur-Mer ou Vallauris.
L’intérêt de cette monstration réside aussi dans le fait de documenter et d’enrichir la vision de ces oeuvres par un deuxième niveau de regards extérieurs (des «Regards sur le regard»), permettant de mettre en lumière par une voie indirecte l’intérêt et la singularité de cet ensemble de créations, son écho qui persiste au-delà du lieu de naissance commun des différentes pièces.
Parce que son oeil est évidemment essentiel pour comprendre le processus de la création artistique à Nice et dans sa région, une sélection de photographies de ces artistes par Frédéric Altmann, qui fut à la fois l’ami proche d’André Verdet et le premier directeur du CIAC de Carros, sera présentée dans le parcours de l’exposition.
Par ailleurs, Caroline Challan Belval, jeune artiste en résidence au moment de la manifestation, investira les collections du CIAC présentées à l‘occasion de l’exposition pour une séance d’échange avec le public, au mois d’août, afin de partager un moment de création, s’interroger sur le sens d’une oeuvre ou simplement déambuler parmi les oeuvres vivantes.