ART | EXPO

Panorama 13

09 Juin - 24 Juil 2011
Vernissage le 08 Juin 2011

La treizième édition du rendez-vous du Fresnoy rassemble des oeuvres qui ont été conçues et produites hors du contexte de leur exposition, comme en transit. En hommage à la singularité du lieu.

Giacomo Abbruzese, Jean-Michel Albert et Ashley Fure, Emad Aleebrahim Dehkordi, Mathieu Amalric, Balthazar Auxietre, Lixin Bao, Théodora Barat, Véronique Beland, Pierre-Yves Boisrame, Gregory Buchert, Robert Cahen, Jean Christophe, Vincent Ciciliato, Seydou Cisse, Patrick Corillon, Maya Da-Rin, Thomas de Brabanter, Bakary Diallo, Camille Ducellier, Thomas Duquet, Tamara Erde et Elika Hedayat, Dorian Gaudin, Eric Giraudet de Boudemange, Ibro Hasanovic, Léa Hautefeuille, Christophe Herreros, Sébastien Hildebrand, Laura Huertas Millan, Aurélie Kunert, Hayoun Kwon, Simon Leibovitz-Grzeszczak alias Orsten Groom, Anna Marziano, Alexandre Maubert, Léonore Mercier, Armand Morin, Eliza Muresan, Benjamin Naishtat, Joachim Olender, Rossella Piccinno, Zahra Poonawala, Isabelle Prim, Robin Rimbaud – Scanner, Christian Rizzo, João Pedro Rodrigues, Jung Hee Seo, Sophie Sherman, Dorothée Smith, Aurélien Vernhes-Lermusiaux, João Viera Torres, Arthur Zerktouni
Panorama 13

Ma première impression du Fresnoy a été celle d’un territoire offshore, une plate-forme expérimentale située aux confins de la France et de la Belgique, entre friche industrielle, canal et bretelle d’autoroute…

Faire une exposition au Fresnoy, ce n’est pas faire une exposition n’importe où. C’est nécessairement tenir compte de cette position géographique et historique singulière, un espace disponible et ouvert, traversé par les courants et les flux du monde d’aujourd’hui: flux de populations, flux économiques, flux d’images… Il s’agissait de trouver une forme pour cette exposition qui rende hommage à cette singularité. Ouvrir l’espace de la «Grande Nef » à la lumière aura été le premier geste envisagé, avec la complicité de Jacky Lautem. Faire de ce lieu non pas un écrin confiné, mais un espace ouvert qui ne ressemble pas à un lieu explicite d’exposition (avec ses cimaises, son système d’éclairage dirigé) mais plutôt à un espace de transit (proche du chantier ou du port) avec des structures-containers autonomes permettant une isolation visuelle et sonore maximale. Un espace disponible donc, disponible pour les oeuvres, que celles-ci nécessitent l’obscurité, que celles-ci nécessitent la lumière.

Une exposition en transit: la plupart des oeuvres ont été conçues et produites hors du contexte de leur exposition. L’exposition souligne cette exterritorialité de l’oeuvre, déracinée de son contexte de production, orpheline, vivant une vie autonome, vouée au nomadisme et à l’impermanence. Georg Simmel évoque l’«exterritorialité de l’aventure»: «Ce qui caractérise l’aventure c’est d’abord sa séparation, discontinuité, avec le reste de la vie. C’est notamment le fait qu’elle
n’est pas rattachée au passé et qu’elle n’a pas de lien avec l’avenir. En cela c’est une forme close semblable à une oeuvre d’art».

Faire une exposition au Fresnoy, ce n’est pas faire une exposition avec n’importe qui. Les promotions Pina Bausch et Michael Snow présentées pour «Panorama 13» ne sont pas des agglomérats abstraits d’individus, ayant l’école comme seule ligne d’horizon. «Panorama 13» est la mise en perspective de 50 propositions, de 52 singularités (artistes invités et étudiants artistes étant considérés sur un même pied d’égalité). Rien ne semble relier ces propositions, hormis le fait précisément qu’elles ont toutes transitées par Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains. «Panorama 13» se devait d’être le lieu d’accueil provisoire de chacune de ces aventures en transit (Bernard Marcadé).

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