Michèle Noiret
Palimpseste
«Solo Stockhausen, créé et dansé par Michèle Noiret en 1999, continue son cheminemen ; adapté au cinéma par Thierry Knauff en 2004, réinventé en 2014 sous le nom de Palimpseste, ce solo fera au cours de la saison 2015-2016 l’objet d’une transmission particulière au danseur et chorégraphe David Drouard: ce sera le début d’un nouveau palimpseste, pour cette pièce qui traverse une grande partie de ma carrière.
David Drouard et moi allons nous retrouver quelques jours à Bruxelles, début juillet, afin de commencer un travail d’apprentissage, d’échange et de réflexion. Cette première étape de travail pourra prendre, dans mon solo, différentes formes; celle d’un court moment en duo, ou la proposition d’un nouveau signe musical qui s’ajouterait au solo existant, soit encore une autre forme. Ce n’est qu’à la fin de cette période, juste avant le départ pour Avignon que nous envisagerons sous quelle forme la pièce y sera présentée — première étape dans ce processus de transmission.
Nous souhaitons laisser les choses se faire, afin de ne pas nous enfermer dans une vision arrêtée et établie à l’avance du travail. Dans cette aventure ce qui nous intéresse est le chemin que nous tracerons ensemble et les imprévus qui, inéluctablement, surgiront. Le partage du récit de mon parcours, commencé en 1976 avec la rencontre de Karlheinz Stockhausen, illustré de photos, de croquis, de partitions, de mots, de vidéos, seront autant d’éléments importants pour nourrir l’interprétation de cette pièce: l’intériorité et la présence nécessaires pour porter un solo qui s’inscrit dans une histoire déjà très particulière. Il sera intéressant d’observer comment le corps masculin de David Drouard, va s’inscrire, et renouveler en différences et en subtiles nuances la qualité des mouvements, les formes des gestes sculptés de la chorégraphie.
Ce projet est aussi l’envie de transmettre une expérience unique et personnelle, jamais vraiment partagée jusqu’ici, d’une rencontre fondatrice et formatrice de la danseuse et de la chorégraphe que je suis devenue. » Michèle Noiret