Présentation
Marc-Olivier Wahler
Palais n°1
Des zombies à la théorie des ondes, de l’occultisme à Mike Tyson, en passant par le skateboard, la métaphysique, la sculpture à la tronçonneuse ou la philosophie des gardiens de but, ce premier numéro de PALAIS / parle d’art. Et donc d’expositions, qui s’articulent autour des concepts d’aléatoire, d’accélération et de dilatation du temps, et d’objets en lévitation ou en attente d’activation.
PALAIS / est tout entier traversé par une notion d’élasticité : il tire ainsi l’art vers la réalité et la réalité vers l’art. Y a-t-il des points de rupture possibles ? Où sont les zones de correspondances, territoires improbables où se mêlent le yodel et la physique quantique, le Pape et les fantômes, la topologie et la proctologie ? Destiné à évoluer au cours des prochains numéros en une véritable machine schizophrénique, ce magazine fonctionne comme un accélérateur de particules dans lequel toute notion trop statique viendrait se muer en une dynamique contagieuse.
PALAIS / dans les raccords et les connexions qu’il active, s’aborde comme un objet paradoxal. À la fois invisible et hyper-spectaculaire, il se révèle comme un bombardier furtif invisible pour un certain regard (le radar) et pourtant hyper-spectaculaire pour un autre regard (il suffit de lever les yeux). Il ne fonctionne pas dans une logique d’exclusion (c’est a ou b), mais dans une dynamique d’inclusion (c’est a et b). Comme l’art contemporain qu‘il défend, il aspire à une véritable hygiène de l’esprit, à un regard dénué de filtres. «Si vous pouvez voir l’art comme de l’art, tout simplement, alors la réalité peut rester ce qu’elle est», comme le suggère Olivier Mosset.