ART | EXPO

Otium 01. Kata Tjuta

12 Juin - 09 Août 2015
Vernissage le 11 Juin 2015

«Kata Tjuta» envisage l’énergie matière comme constitutive d’un espace en tension. Ce projet tente de traduire spatialement les effets de frictions, de mouvement et de transformation de la matière, tels qu’ils peuvent être métaphorisés par les artistes. Le visiteur est invité à traverser un paysage, enveloppant et ouvert à la fois, physique et intérieur.

Basserode, Jimmie Durham, Francesco Gennari, Anthony McCall, Matt Mullican, Sigmar Polke, David Rabinowitch, Matteo Rubbi, Vahan Soghomonian (avec Fabrice Ainardi, Matthieu Reynaud et Raphaël de Staël), James Turrell
Otium 01. Kata Tjuta

C’est dans une démarche allocentriste que l’Institut d’art contemporain ouvre ses portes à deux projets: «De Mineralis, pierres de visions» & «Kata Tjuta». Les sujets de recherche introduits ici, fondamentalement liés aux préoccupations de l’IAC, feront l’objet d’un développement dans la Station 10 du Laboratoire espace cerveau en décembre 2015. Ils prennent appui sur les tentatives récentes de se libérer des modalités de l’expérience esthétique dans son acceptation habituelle pour privilégier l’attention, la perception et les sensations du visiteur (à la suite de «Collection à l’étude, Expériences de l’œuvre», 2014).

L’Institut, qui depuis sa création place la recherche au cœur de ses activités, se présente à cette occasion comme lieu de l’Otium: un laps de temps intermédiaire, un temps de réflexion, de méditation, propice à l’intuition et à la prise de conscience. Les jardins comme les espaces intérieurs seront alors ouverts, pour accueillir ces projets développés dans un ailleurs, devenant, le temps d’un été, un ici.

En écho à l’exposition «De Mineralis, pierres de visions», qui attribue au minéral une intériorité et une force vitale, «Kata Tjuta» envisage l’énergie matière comme constitutive d’un espace en tension, en vibration. Le regard n’est plus focalisé sur les matériaux en eux-mêmes, avec leurs différentes propriétés et potentialités, mais plutôt sur l’énergie qu’ils libèrent, sur les espaces telluriques qui génèrent une autre manière de voir le monde.

Curieux du lien physique et métaphysique entre monde minéral et voûte céleste, entre terre et cosmos, ce projet tente de traduire spatialement les effets de frictions, de mouvement et de transformation de la matière, tels qu’ils peuvent être métaphorisés par les artistes, restitués par des expériences sensibles.

Une fenêtre sur le monde glisse alors du vertical à l’horizontal, de l’éther au solide, de la masse à la bribe, de l’inanimé au vivant. Entre déserts de Mars et monts sacrés de Kata Tjuta, le visiteur est ici invité à traverser un paysage, enveloppant et ouvert à la fois, physique et intérieur: marcher, sentir, ressentir, rêver, faire corps avec l’espace en acte.

Commissariat
Nathalie Ergino, assistée de Magalie Meunier (IAC)

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