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Orlan

Mai du livre d’art 2004. Monographie tout en images, vision d’ensemble du travail d’une vie mené sur le corps et son statut dans la société. Des premières photos de nu de 1964 aux actuelles Self-hybridations, en passant par les inévitables opérations chirurgicales de modifications corporelles, tout l’«Art Charnel» d’Orlan est là. Une œuvre commentée et complétée par quatre essais et un entretien avec l’artiste.

— Auteurs : Bernard Blistène, Christine Buci-Glucksmann, Caroline Cros, Régis Durand, Eleanor Heartney, Laurent Le Bon, Hans Ulrich Obrist, Orlan, Vivian Rehberg, Julian Zugazagoitia
— Éditeur : Flammarion
— Collection : Monographies
— Année : 2004
— Format : 26,50 x 26 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 264
— Langue : français
— ISBN : 2-080112-91-0
— Prix : 49 €

Extreme makeover
par Caroline Cros, Laurent Le Bon et Vivian Rehberg (extrait, p. 7)

Orlan est, du monde de l’art français, l’une des artistes les plus médiatiques. Mais paradoxalement, son œuvre reste méconnue ou envisagée de façon trop restrictive comme une suite d’extravagances, de coups d’éclats artistiques — la focalisation sur les seules opérations chirurgicales en est le meilleur exemple —, et non comme un tout cohérent. Pourtant dès les années 1960, elle «fait de son corps le lieu d’un débat public». Parce qu’Orlan regarde à la fois le passé — par de fréquentes références à l’histoire de l’art et à sa propre histoire artistique — mais aussi l’avenir, en puisant des sources de renouvellement de son art dans la médecine, les biotechnologies, etc., parce qu’elle détourne, sur le mode ironique, les mondes et les idées auxquels elle touche, parce qu’elle décline son art sur toutes sortes de supports, de la performance à la vidéo, de la photographie aux installations et à son corps même, parce qu’elle explore donc simultanément des voies multiples, son œuvre se révèle complexe et peut s’entendre comme une polyphonie. Elle s’articule depuis 1964 autour des questionnements récurrents qui en sont le fil conducteur, que l’on retrouve dans ses écrits, parmi lesquels Le Manifeste de l’art charnel, mais aussi Réminiscence du discours maternel ou Virtuel et réel : dialectique et complexité.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Flammarion)

L’artiste
Orlan est née en 1947 à Saint-Étienne (Loire). Elle vit et travaille à Paris.
Les auteurs
Caroline Cros est conservatrice à la délégation aux Arts plastiques.
Laurent Le Bon est conservateur du patrimoine au Centre Pompidou à Paris.
Vivian Rehberg est conservatrice à l’Arc – musée d’Art moderne de la Ville de Paris.
Bernard Blistène est historien de l’art et inspecteur général de la création artistique à la délégation aux Arts plastiques.
Christine Buci-Glucksmann est philosophe et historienne d’art.
Régis Durand est directeur du Centre national de la photographie à Paris, futur directeur de la Galerie nationale du Jeu de Paume.
Eleanor Heartney est historienne d’art américain.
Hans Ulrich Obrist est critique d’art et commissaire d’expositions.
Julian Zugazagoita est directeur du musée El Bario à New York.

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