Jean-Luc Blanc
Opera Rock
Jean-Luc Blanc se réapproprie les images en isolant un motif,. Extrait de son contexte, le motif isolé est alors travaillé sur papier ou toile, au crayon ou à l’huile. Il est recadré, le plus souvent en plan rapproché et peut subir plusieurs traitements qui vont du texturage façon croûte au lissage cosméto-publicitaire. Ce protocole donne aux oeuvres de l’artiste un caractère ambigu et énigmatique. Si les dessins et les peintures de Jean-Luc Blanc semblent constituer une compilation du déjà là , en modifiant sensiblement les images, il leur confère une charge nouvelle, il leur donne une autre voix, active leur potentiel.
Les oeuvres fascinent et repoussent, parce qu’elles évoques l’idée même de la pétrification. L’exposition a été pensée comme une zone d’acclimatation qui ne prétend pas « révéler le secret derrière chaque image », pour reprendre les mots de l’artiste, mais explorer davantage l’imaginaire qui les imprègne. A cette occasion, plus de deux cents oeuvres de l’artiste sont réunies dans les treize salles de la galerie Foy augmentées d’un épilogue, de deux cages d’escalier et d’une cabine d’ascenceur.
Cette rétrospective collective a été montée dans un esprit d’enquête espiègle et de flânerie. Enfin, l’exposition est conçue comme un opéra rock dans lequel des oeuvres, pour la plupart inédites en France, interagissent avec celles de l’artiste dans un espace sur mesure sonorisé par M. Learn.
critique
Opéra Rock