Luc Andrié, Taysir Batniji, Laurence Bonvin, Mohamed Bourouissa, Richard Brouillette, James Casebere, Kurt Caviezel, Christophe Coello, Stéphane Goxe, Stéphane Couturier, Stephen Dean, Anne Deleporte, Christophe Draeger, Reynold Reynolds, Philippe Durand, Michel François, Mélanie Gentil, Jean-Yves Gargadennec, Ghazel, Andreas Gursky, Joana Hadjithomas, Khalil Joreige, Armin Linke, Andreïna Mastio, Santu Mofokeng, Alain Montesse, Jürgen Nefzger, Nicola Pitaro, Paul Pouvreau, Jules Spinatsch, Meir Wigoder, Sergueï Wolkonsky
Open frame 2
Le titre «Open frame» (Cadre ouvert) est volontairement contradictoire puisqu’un cadre évoque plutôt la fermeture que l’ouverture.
Cependant, les Å“uvres exposées renvoient de différentes façons à un hors cadre, ou un hors champ. Elles interrogent ainsi le regard que l’on porte aujourd’hui sur le monde, en particulier le fameux «style documentaire» cher au photographe américain Walker Evans, et adopté par de larges pans de la photographie.
Il s’agit dans l’exposition de ne pas enfermer le regard des spectateurs dans l’image, et de montrer comment certaines Å“uvres photographiques ouvrent les cadres, et dissolvent les frontières des images. Comment ce sont des Å“uvres ouvertes à des faisceaux de sens, plutôt que des documents arrimés aux choses figurées.
Œuvres ayant recours à la métaphore, à la fictionalisation ou à la dilatation du temps, toutes tiennent leur sujet à distance et évitent le pathos ou le sentimentalisme.
Par cette diversité de regards, l’exposition «Open frame» sort des cadres établis pour souligner les limites intimes de nos perceptions du monde, et plus largement les frontières que l’on érige à l’intérieur comme à l’extérieur de nous-mêmes.
L’enfermement et les frontières sont traités comme des faits physiques liés aux corps enfermés, mais aussi comme des métaphores liées à des questions politiques, à l’histoire, à la sociologie, à l’urbanisme contemporain, à la société de consommation, etc., voire même aux représentations subjectives associées à la lecture des images.