Communiqué de presse
Krijn De Koning
On this
Nous sommes très heureux de présenter la première exposition de Krijn De Koning à la galerie.
Il nous propose une oeuvre in situ se déployant au coeur et au-delà des limites de l’espace d’exposition.
L’oeuvre joue avec le site, le désignant et le calibrant à la fois. Avec ce morcellement spatial coloré, Krijn De Koning évoque une expérience sensuelle et phénoménologique de l’espace afin d’établir une réelle interaction entre le visiteur et l’environnement.
Utilisant des matériaux simples tels le plastique, le bois et la peinture, il crée un large éventail de structures aux contrastes colorés. Investissant des lieux tels que musées, galeries ou espaces publics, s’y inscrivant sous la forme d’imbrications ou de sobres architectures ‘’rajoutées’’ d’apparence minimaliste, les oeuvres de Krijn De Koning sont autant de méditations sur la densité de l’espace et la relation particulière du corps à celui-ci.
Selon Paul Ardenne, la méthode de Krijn De Koning repose sur quatre principes:
1/ l’investissement d’un lieu, muséal ou non, mais caractérisé par une fonction sociale, 2/ la prise en
compte des caractères spécifiques à ce lieu, effet de contraction, d’expansion, etc. 3/ l’inscription
spatiale de l’oeuvre dans la perspective d’une neutralisation de l’architecture originelle, 4/ la réalisation d’un équilibre qui permette au spectateur de se confronter à une proposition esthétique paradoxale, à la fois monumentale et discrète.
Ses sculptures sont de nature réactive: elles cherchent des voies pour se mêler à l’architecture existante et changer ainsi radicalement les perspectives d’un site et l’impression qui s’en dégage. Afin de rendre cette transformation visible, l’artiste reprend dans son oeuvre des traces de l’espace existant.
« Le caractère d’un espace est un phénomène fascinant. Lorsque je fais mon travail pour un espace ou même une occasion quelconque, je regarde toujours ce qui existe déjà . Ce n’est pas une affaire cent pour cent rationnelle ou analytique. C’est surtout un côté instinctif.
C’est en rapport avec ce que je veux faire, ce que j’aime, ce qui me surprend, ce qui m’excite. Mais je veux voir ce qu’il y a. S’il y a des coins dans un lieu, ces coins auront de l’importance pour ce que je ferai. S’il faut monter dix volées d’escalier avant d’entrer dans un lieu, le fait de reprendre son souffle devient un élément de la rencontre physique avec le travail. » explique Krijn De Koning.
Il ne cesse de jouer sur les bords et les passages pour nous y laisser étranger et troublé. Il annule la distinction intérieur/extérieur et facilite ainsi l’incorporation de l’espace. La notion universelle de limite, de
délimitation est repoussée pour laisser place à celle de seuil individuel de perception. Ayant perdu ses points de repères, l’oeuvre réveille une mémoire chez le spectateur / acteur.
Entre extériorité naturelle et intériorité spirituelle, entre immédiateté primitive et réflexivité d’adulte, le travail de Krijn De Koning met en avant un état d’entre-deux, de passage.
Vit et travaille à Amsterdam, études à l’atelier 63 à Haarlem puis rencontre avec Pontus Hulten et Daniel Buren à Paris. De nombreuses installations in situ ou temporaires ont été présentées en Europe, aux Pays Bas, en Allemagne, en France et sont entrées au sein de collections publiques et privées.
En 2007, il obtient le Sikkens Prize.
critique
On This