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On coupe le son !

17 Juil - 08 Sep 2010
Vernissage le 17 Juil 2010

«On coupe le son !» réunit trois auteurs de la bande dessinée et du dessin de presse qui sont fans, qui aiment aller au concert. Chacun à sa manière décrit ce qu’il se passe sur scène ou dans la salle.

Communiqué de presse
Nine Antico, Luz & Stefmel, Erwann Terrier
On coupe le son !

Une tarte à la crème que de saluer les rapports imbriqués et passionnés de la bande dessinée et du rock’n’roll, mariage populaire s’il en est; on ne s’attardera pas à citer les dessinateurs qui tâtent de la guitare et des platines, ni les musiciens qui sont attachés à dessiner leur pochette de disques. Ce décloisonnement des genres et des pratiques s’est fait bien loin des discours critiques sur la pluridisciplinarité, il s’est fait, comment
dire,… naturellement.

De la même manière, il était normal, voire indispensable que Point Ephémère présente un ensemble de dessins de concert, son activité la plus reconnue et bruyante, au moment de la trêve estivale.

«On coupe le son !» réunit trois auteurs de la bande dessinée et du dessin de presse qui sont fans, qui aiment aller au concert. Nine Antico, Luz, Erwann Terrier sont tous trois des reporters du son. Chacun à sa manière décrit ce qu’il se passe sur scène ou dans la salle.

En quelques traits acérés et rapides, Nine découpe la scène en silhouette. Ces compositions vigoureuses en noir et blanc s’emballent formellement comme des peintures de Franz Kline, un expressionnisme violent et balbutiant, à travers lequel on sent un peu la jeune fille qui se fait peur. Ces démons sur scène fascinent celle qui racontait son adolescence dans l’album Le Goût du Paradis.

Erwann Terrier est moins dans l’exercice d’admiration. Qu’il s’en défende, on le sent plus «people», les backstages, les phrases assassines nourrissent un dessin précis, souvent caricatural où l’humour vient casser l’élan virtuose des musiciens sur scène.

Ce n’est pas le même Luz qui dessine Sarkozy que celui qui illustre les concerts de Gossip ou de Jarvis Cocker. Là, on le sent aimable, voire gentil. Le mordant se fait affectueux, la caricature attendrie. Le passionné est un vrai fan et quand, avec Stefmel, il relate la narration d’un concert, on sent qu’il dessine pour l’histoire, la sienne.

En dehors de ces trois styles différents et de cette passion commune, les questions qui taraudent l’exposition tournent autour de la captation du mouvement, du rendu de cette présence souvent magique des musiciens investis, de la représentation de la ferveur contagieuse et collective devant celui ou ceux qui adoptent des postures sacrificielles ou chamaniques. Des carnets de croquis à la mise en volume des silhouettes musicales, «On coupe le son !» raconte en silence la communion et la passion.

Finissage
Mercredi 8 septembre à partir de 18h

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