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Omer Fast : I Wanna Tell You Something

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Aux images vidéos filmées par lui ou préexistentes, Omer Fast ajoute sa propre bande sonore, introduisant une nouvelle narration. Des confrontations où se mêlent l’intime et le souvenir à la violence des réalités. Une expression du vécu qui s’immisce dans le quotidien et y laisse sa trace.

— Éditeur : GB Agency, Paris
— Année : 2002
— Format : 22 x 16,50 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 39
— Langues : français, anglais
— ISBN : non précisé
— Prix : 12,50 €

« Contrairement à la plupart des relations entre artistes et conservateurs… »
par Tracy L. Adler (extrait, p. 3 et 4)

Contrairement à la plupart des relations entre artistes et conservateurs, c’est à travers son goût artistique, et non ses œuvres, que j’ai d’abord connu Omer Fast. Et cela m’a beaucoup appris sur son travail. Récemment diplômé du Hunter College à New York, où il avait suivi le cursus MFA des arts visuels en atelier, Omer Fast fut invité en 2000 à organiser une exposition intitulée « Fido Television » à la Galerie Hunter College/Times Square. S’intéressant tout particulièrement aux jeunes artistes qui examinent les différentes relations avec la télévision et de l’influence de celle-ci sur leur œuvre, Omer Fast réunit pour cette exposition un groupe de 12 artistes vivants aux États-Unis et en Europe. En tant que conservateur, j’ai collaboré étroitement avec lui à la réalisation de cette exposition et de son catalogue, qui mettaient en lumière les idées et les thèmes du moment. Par son contenu et sa structure, « Fido Television » fut une occasion unique pour visualiser ces œuvres, et le côté créatif de l’organisation d’une exposition faisait partie intégrante de sa façon d’aborder et de présenter ce projet. Comme l’a dit Robert Storr à propos de l’organisation des expositions, « en tant que commissaire d’exposition, il est souvent plus juste de traiter et comprendre les problématiques artistiques en travaillant avec les matériaux et avec les artistes eux-mêmes, que d’aborder systématiquement les choses sous un angle pédagogique ou explicatif. »

À cet égard, l’esprit de découverte, et celui de la découverte de soi, était un thème central de « Fido Television », de la même manière qu’il pénètre l’ensemble de l’œuvre de Fast.

C’est au cours de l’élaboration de cette exposition que j’ai découvert l’œuvre vidéo de Omer Fast. Plusieurs thèmes qui en émergeaient alors résonnent encore aujourd’hui : narrations personnelles juxtaposées ou intégrées à des narrations publiques, attachement aux individus et à leur environnement, intérêt pour l’exploration des différentes strates du support cinématographique et de la diversité des émotions que celui-ci permet d’évoquer. Du point de vue stylistique, Fast s’intéresse souvent à la relation entre l’image et le son. Certaines vidéos ne sont pas faciles à regarder (ou à entendre), d’autres sont paisibles, drôles, voire absurdes. De tels paradoxes, qu’ils soient d’ordre affectif stylistique ou visuel/auditif sont au cœur de l’œuvre de Fast.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions GB Agency)

L’artiste
Omer Fast, né en 1972 à Jérusalem, Israël, vit et travaille à New York et Berlin.

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