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Olivier Valsecchi

11 Sep - 03 Nov 2013
Vernissage le 11 Sep 2013

Olivier Valsecchi choisit des modèles qui lui prêtent leurs corps pour donner réalité aux images qu’il avait auparavant pensées. De cette matière vivante il tire des photos où énergie et lumière révèlent des sculptures de chair.

Olivier Valsecchi
Olivier Valsecchi

Le Château d’Eau présente, dans le cadre du mois de l’image à Toulouse, deux jeunes auteurs qui ont élu le studio comme espace de création, Grégoire Alexandre et Olivier Valsecchi.

Après s’être essayé à la création musicale, Olivier Valsecchi s’est tourné vers la photographie et l’autoportrait. Depuis quelques années, il développe un travail mettant le corps au centre de ses recherches. Les modèles qu’il choisit lui prêtent leurs corps pour donner une réalité aux images qu’il avait auparavant pensées. Ces corps, matière vivante qu’il soumet, tel un sculpteur, à l’exigence de sa création dans le secret de son atelier pour en tirer des images où l’énergie qui s’en dégage rivalise avec la qualité de la lumière qui la révèle.

Dans «Dust», série inspirée par la théorie du chaos racontant la formation du monde avec tous les éléments qui se confondent jusqu’à ce qu’ils se scindent et se mettent en place, la forme corporelle, dans des couleurs faiblement perceptibles, en torsion ou en tension est nimbée d’un nuage de poussière. On dirait que sous la volonté de l’artiste, elle a trouvé la ressource pour jaillir de la gangue de terre qui l’emprisonnait. Un sentiment flagrant de rupture entre le passé et l’avenir, la naissance et la mort, dans des clairs-obscurs nous renvoyant à l’art de la renaissance s’impose alors.

«Klecksography» réalisée récemment en noir et blanc est une série très graphique. Valsecchi a cette fois travaillé tout en finesse associant différents hommes et femmes nus pour composer des images qui relèvent visuellement plus de la gravure en taille douce que de la photographie. La lumière dévoile la plastique des corps mais souligne surtout le dessin formé par l’installation. La maîtrise des gestes et la précision des placements des modèles s’imposent, les corps se déshumanisent et atteignent à l’abstraction. L’auteur semble avoir représenté des statues dédiées à des rites d’une autre planète.

Empruntant aux artifices de la photographie publicitaire pour la mise en œuvre des prises de vues, Olivier Valsecchi nous entraîne dans les méandres de ses rêves nourris d’un lyrisme baroquisant.

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