— Auteurs : Michel Gauthier, Paul Eli Ivey, Sarah S. King, Florian Vetsch, Lionel Bovier, Christophe Cherix
— Éditeurs : 5 continents, Milan / Musée cantonal des beaux arts, Lausanne / Kunstverein St.Gallen Kunstmuseum, Saint-Galle
— Année : 2003
— Format : 26 x 27,50 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 144
— Langues : français, anglais
— ISBN : 88-7439-057-2 / 2-940027-42-0
— Prix : 39,95 €
Présentation
Olivier Mosset est un peintre qui a toujours affirmé son intérêt pour la seule peinture, ce qui tranche sur une époque où le passage d’une technique à l’autre est multiple, voire favorisé. Bien que répertorié dans l’histoire de l’art pour sa participation aux manifestations communes avec Buren, Parmentier, Toroni — tous ont refusé le terme de groupe vulgarisé par la critique ; ils ne créent pas à quatre mains et c’est véritablement la tension tant des débats d’idées que de la comparaison des œuvres entre elles qui a fait la légende de BMPT — le travail de Mosset s’affirme comme un positionnement personnel.
Dans l’histoire de l’abstraction, il se place à un carrefour géographique, celui du glissement du leadership de l’Europe vers les États-Unis. Il appartient à une génération médiane, proche du minimalisme et de l’art conceptuel, qui peut se lire entre l’affirmation de l’abstraction et son imitation, entre la réalisation matérielle de l’œuvre et son emprunt.
Autour des noms de Mondrian, mais aussi de Barnett Newman ou Rothko, autour du constructivisme ou d’Abstraction/Création, le relatif silence des formes abstraites s’est souvent accompagné de symbolisme religieux ou d’idéaux politique et social. À l’autre extrémité du spectre, le retour d’une peinture abstraite aux États-Unis au début des années 1990, avec Peter Halley, Philip Taaffe et les néo-géos ou en Europe autour d’artistes tels que Helmut Federle, John Armleder, et plus tard Liam Gillick, Sarah Morris, Tobias Rehberger, s’articule comme une peinture au second degré sur des citations des formes précédentes de l’abstraction ou sur des emprunts à l’architecture et à la production industrielle.
Au moment où Mosset les utilise, toutes ses formes, l’abstraction géométrique elle-même, les grands formats, le monochrome, le shaped-canvas… existent déjà et sont couramment utilisées par d’autres artistes. L’un des intérêts à montrer Olivier Mosset maintenant, est de présenter le développement d’une recherche menée sur quatre décennies, en parfaite connaissance de cause, au milieu de tant de tendances qui se côtoient, sans en ignorer aucune.
(Texte publié avec l’aimable autorisation du Carré d’art)
L’artiste
Olivier Mosset est né en 1944 à Berne. Il vit et travaille à Tucson (Arizona), États-Unis.