L’exposition « Paysage » à la galerie Thomas Bernard-Cortex Athletico, à Paris, entame une exploration de la peinture d’Olivier Masmonteil en se concentrant sur les paysages, genre auquel il s’est consacré exclusivement jusqu’en 2012.
La peinture d’Olivier Masmonteil, exclusivement consacrée au paysage
Le choix pour cette exposition du titre, simple et lapidaire, « Paysage », pointe le thème qui, dans l’œuvre d’Olivier Masmonteil, est plus qu’un simple genre pictural. Le paysage, auquel il a accordé l’exclusivité de son travail pendant plus d’une dizaine d’année, constitue chez lui à la fois le fond et la forme, et garantit une unité malgré une diversité de techniques et traitements.
Le paysage, fil thématique des tableaux d’Olivier Masmonteil, est pour celui-ci prétexte à une recherche plus complexe qu’il n’y paraît, qui tient autant d’une réflexion sur l’histoire de l’art, que d’une plongée dans l’intime. A travers lui, Olivier Masmonteil revient depuis vingt-cinq ans sur les différentes étapes de l’histoire de la peinture et sur ses thèmes classiques. Ici se devinent des emprunts à Gustave Courbet, là une reprise de motifs des années 1930, autant d’indices qui jalonnent une double exploration : celle de l’évolution des styles et celle de l’évolution du statut de l’artiste.
A travers le paysage, Olivier Masmonteil explore l’histoire de l’art et l’intime
Les paysages peints par Olivier Masmonteil s’apparentent à des compilations d’époques différentes, où l’académisme ancien côtoie la modernité. S’il envisage le paysage comme un exercice, ce n’est plus à titre d’accessoire de composition, dans le cadre d’un apprentissage technique, mais en tant que sujet à épuiser, par des séries et de constants allers-retours entre diverses périodes picturales.
Outil d’exploration de l’histoire de la peinture, le paysage est aussi pour Olivier Masmonteil un support émotionnel qui permet une exploration plus intime. Chaque tableau, qu’il soit nourri par des voyages personnels ou par des motifs extraits d’œuvres d’autres artistes, témoigne d’un rapport profond à la nature. Plus qu’une représentation de paysage réel, il offre une vision subjective de l’environnement et une porte d’entrée sur un paysage intérieur.