Cette page a été un peu chahutées en passant de l’ancien au nouveau site, les corrections sont en cours.  
Non classé

Olivier Masmonteil

20 Nov - 15 Jan 2011
Vernissage le 20 Nov 2010

Olivier Masmonteil est en complet accord avec la peinture elle-même, comme il l’est aussi avec le paysage. La peinture comme technique et le paysage lui-même ne sont plus qu’une seule et même réalité.

Communiqué de presse
Olivier Masmonteil
Olivier Masmonteil

Récit à deux voix entre le peintre et la critique d’art par Anne Malherbe et Olivier Masmonteil.
Récit du peintre (extrait de son journal de voyage)
Le Paysage défile sous mes yeux, inlassablement depuis des heures. Le soleil tente bien de se coucher mais, à ces latitudes, cela prend trop de temps. C’est un rêve de peintre: l’éphémère qui défie l’éternité. La palette du ciel n’en finit plus de s’étendre dans des carmins rouges, des oranges violacés.

Il y a quelques jours encore je marchais sur un glacier bleu dont les halos blancs irradiaient les forêts qui le bordent. Aujourd’hui j’ai vu le vol des flamands roses traverser des herbes jaunes. Dans les eaux sombres et cristallines, j’ai vu jaillir un saumon Chinook argenté fraîchement remonté des Fjords chiliens.

Sur les premiers reliefs andins le ciel est venu se déchirer comme une toile recouverte de repentirs. Je voulais partir pour oublier la peinture, le paysage me la restitue parfaite, entière.

Récit de la critique d’art
Je suis allée hier dans l’atelier d’Olivier alors que toutes les toiles étaient prêtes avant leur départ pour l’exposition de Marseille. En rentrant, j’ai eu aussitôt la sensation que ça y est, l’artiste avait plongé dans le grand bain de la peinture. C’est quelque chose de rare lorsque, dans l’atelier, on éprouve une sensation d’évidence.

Pourtant, en apparence, ces œuvres paraissent à peine différer de ce que réalise le peintre depuis quelques années. Il s’agit encore de paysages; ceux-ci sont structurés de la même manière qu’auparavant, grâce à la ligne d’horizon qui nous les offre comme des objets de contemplations. Et l’on retrouve ce qui existait déjà sur les toiles plus anciennes: des motifs ajoutés à la surface, qui se posent sur le paysage sans lui appartenir tout à fait.

Cependant, tout a changé. Ce n’est pas une question de technique, même si l’on s’aperçoit que la technique est tout particulièrement maîtrisée; ni une question de sujet, même s’il ne fait plus aucun doute que c’est bien ce sujet-là, le paysage, et non un autre, qu’Olivier Masmonteil doit peindre.

C’est simplement que le peintre a percé l’écran très ténu qui existait encore entre lui et la peinture. Il est désormais en complet accord avec la peinture elle-même, comme il l’est aussi avec le paysage. Et il n’a plus besoin d’aucun prétexte ni pour faire de la peinture, ni pour choisir le paysage comme sujet. La peinture comme technique et le paysage lui-même ne sont plus qu’une seule et même réalité.

AUTRES EVENEMENTS Non classé