Voici venue la cinquième édition du festival Immersion, organisé par L’Onde, théâtre et centre d’art de Vélizy-Villacoublay. Inclusif, Immersion 2018 prendra les traits d’un focus sur la création transdisciplinaire française et européenne. Au menu : sept spectacles et une exposition. Pour une plongée dans le spectacle vivant contemporain, avec sa pluridisciplinarité, ses audaces et sa diversité. Danse, performance, cirque, théâtre, musique, arts plastiques, installation… Le festival Immersion condense les disciplines en un panorama déployé sur près de trois semaines. Premières françaises, ou en ÃŽle-de-France, créations les plus récentes… La sélection proposée conjugue exigence artistique et ouverture : à la pointe de l’art, sans être élitiste. Cette année, Immersion embarquera ainsi ses publics aux côté de Gaëlle Bourges et Gwendoline Robin, Olivier Dubois, Lies Pauwels, Yoann Bourgeois, Inne Goris et Christophe Sermet. Tandis que Gwendoline Robin présente également l’exposition « Sous les lunes de Jupiter », ponctuée de quatre performances chimico-chorégraphiques.
Festival Immersion 2018 : L’Onde réunit les arts (danse, théâtre, cirque, performance…)
De son périple dans le désert d’Atacama, au Chili, Gwendoline Robin aura retenu le paysage jupitérien. Terrains de sels, geysers, observatoires astronomiques… Aux confins de l’imaginaire terrestre : un autre monde. Important dans le champ de l’art celui des sciences, Gwendoline Robin multiplie les expériences physico-chimiques, entre matières (terre, pierre, eau, air, verre, poudre noire) et changements d’états. Et ce, en intriquant exposition et performances, notamment Confluence no 1, avec Gaëlle Bourges et Stéphane Monteiro. Soit une pièce fonctionnant en duo avec Incidence 1327, de Gaëlle Bourges. Double articulation autour de la rencontre physique élémentaire, Incidence 1327 s’enroule autour de la première rencontre entre Pétrarque et Laure à Avignon, vers 1327. Étincelles, flaques de nuages, métamorphoses… Une alchimie aussi physique que chorégraphique. Première en Île-de-France, le chorégraphe Olivier Dubois présentera quant à lui Pour sortir au jour (2018). Un solo participatif, où Olivier Dubois se prend pour objet d’étude.
Sept pièces et une exposition : plongée dans la création française et européenne
Avec humour et lucidité, Pour sortir au jour d’Olivier Dubois interroge la possibilité d’une synthèse. Que reste-t-il de la soixantaine de spectacles auxquels il aura participé, en tant qu’interprète et/ou créateur ? Un solo incisif et convivial. Autre première en ÃŽle-de-France : Truth or dare, Britney or Goofy, Nacht und Nebel, Jesus Christ or Superstar. Une pièce à la facture sophistiquée, de la chorégraphe belge Lies Pauwels. Titre en forme de défi [Action ou vérité, Britney ou Dingo, Nuit et Brouillard, Jésus-Christ ou superstar], la pièce réunit sept jeunes adultes ayant une vulnérabilité psychologique (trouble borderline), trois mannequins et un prêtre. Pour une auscultation du monde actuel par le prisme de la singularité, mise en regard avec l’univers de la mode. Côté théâtre, en première française, Christophe Sermet livrera Dernier Lit. Une pièce intimiste (façon Nan Goldin), autour des amours scandaleuses d’Emily et Anna, sur fond de bourgeoisie flamande conformiste.
Inclusif et participatif : Immersion 2018 accueille tous les publics dans sa bulle
À la lisière du cirque et de la danse, le chorégraphe Yoann Bourgeois présentera quant à lui Scala. Une pièce rassemblant huit circassiens et danseurs, dans une grande ritournelle haletante. Entre dégringolades et remontées, Scala se fait ronde de dominos. Pour une poétique de la cascade et de la réaction en chaîne, au fil d’une suite d’événements imbriqués les uns dans les autres. Tandis que la metteure en scène Inne Goris immergera les publics (dès huit ans), dans une maison en forme d’espace mental. Première en ÃŽle-de-France, La Maison invitera les spectateurs à déambuler dans un espace aussi architectural que narratif. Avec différentes pièces, comme différents moments de la vie, au gré de récits ouverts auxquels chacun pourra s’identifier, suivant son âge. En somme, l’édition 2018 du festival Immersion ne laissera personne en dehors de sa spirale artistique. De quoi faire le plein d’imaginaires et de questions contemporaines.