LIVRES

Olaf Breuning. Home

Monographie des photos, installations et films de cet enfant terrible de l’art. Des mises en scènes absurdes, décalées et drôlatiques qui s’inspirent de la culture populaire et de ses clichés (cinéma gore ou série Z avec son cortège de fantômes et de squelettes) pour mieux la ridiculiser. Avec un texte de l’assistant de l’artiste narrant leurs aventures.

— Auteurs : Brian Kerstetter ; biographie par Inge Linder-Gaillard
— Éditeurs : Jrp/Ringier, Zürich / Le Magasin, Grenoble / Les Musées de Strasbourg, Strasbourg
— Année : 2004
— Format : 24 x 29 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 160
— Langues : français, anglais (trad. : Simone Manceau)
— ISBN : 2-940271-39-9
— Prix : 40 €

Présentation

L’exposition d’Olaf Breuning [dont cet ouvrage est le catalogue], regroupe un ensemble relativement important de pièces (films, vidéos, clips) organisées par l’artiste autour de ses deux principales installations, Hello Darkness (2002) et Apes (2001) présentée pour la première fois à la Kunstverein de Freiburg.

Apes ressemble à un décor de cinéma ou à la scénographie d’une reconstitution anthropologique de la préhistoire. Dans l’obscurité, un décor de terre planté d’arbres et de taillis abrite différents groupes de grands singes, ancêtres supposés de l’homme, éclairés de manière intermittente par les flammes des feux autour desquels ils sont regroupés. Une bande son couplée à une progression programmée des éclairages «scénarise» l’installation dont la découverte par le spectateur est inscrite dans une durée et un espace empruntés à l’art du spectacle.

L’installation Hello Darkness, présentée en 2002-2003 au Swiss Institute de New York et à la galerie Arndt & Partner à Berlin, est composée principalement d’une poupée gonflable qui brandit une hâche, d’un squelette en plastique, d’un cercueil, d’une bibliothèque détruite. L’ensemble est plongé dans une pénombre envahie de fumigènes, éclairé de stroboscopes, où sonne la mélodie d’un téléphone portable. Ces éléments citent à la fois les films d’horreur et d’action, l’univers des boîtes de nuit, des concerts, et constituent une version moderne du thème médiéval de la danse macabre et en particulier de la séquence de la jeune fille et la mort.

Le travail d’Olaf Breuning se nourrit des clichés des médias et de la culture populaire qu’il renforce par des usages décalés, à la fois «ratés» et maîtrisés, du faux et du mauvais goût. Dans la plupart de ses interviews, Olaf Breuning cite Doug Aitken, les premières pièces de Matthew Barney, les cinéastes John Carpenter et John Waters.

(Texte publié avec l’aimable autorisation du Magasin — Tous droits réservés)

L’artiste
Olaf Breuning est né en 1970 à Schaffhausen. Il vit et travaille à New York.