Communiqué de presse
Georg Baselitz, Jörg Immendorff, Per Kirkeby, Markus Lüpertz, Agathe May, Pierre Collin, Vincent Corpet, Kyle Field, Steve Galloway, Isabelle Happart, Killofer, Frédéric Poincelet, Louis Pons, Bruno Richard, Singeon
Oh cet écho
Exposition palindromique sur une idée de Philippe Ducat
«Ce qui nous incite à revenir en arrière est aussi humain et nécessaire que ce qui nous pousse à aller en avant. » Pier Paolo Pasolini
L’art est un jeu. Bien que ce ne soit évidemment pas une vérité universelle, il est toutefois loin d’être désagréable de considérer l’art ainsi – sans pour autant ne pas le prendre au sérieux.
C’est l’ambition principale de ce rassemblement d’oeuvres sur papier dans lequel dialoguent des estampes et des dessins tirés de ma propre collection – figures tutélaires de cette exposition – et un cross-over de travaux graphiques d’artistes de la galerie (Georg Baselitz, Jörg Immendorff, Per Kirkeby, Markus Lüpertz et Agathe May) associés à d’autres venus de divers horizons : Pierre Collin, Vincent Corpet, Kyle Field, Steve Galloway, Isabelle Happart, Killofer, Frédéric Poincelet, Louis Pons, Bruno Richard, Singeon.
Tous ces petits mondes se font écho, se lisent indifféremment dans un sens comme dans l’autre – voire dans le désordre -, en parfait anachronisme, sans souci de hiérarchie ni de classe sociale artistique.
Partant du principe que le monde de l’art est un formidable terrain de jeu permettant de se livrer à toute sorte d’analogies – de marabout-bout-de-ficelle -, à la création de gigantesques puzzles transversaux, cette exposition s’amuse à s’amuser.
Rien de bien nouveau: la lecture de types sérieux, mais roublards, comme Erwin Panofsky, Jean-Claude Lebensztejn, Aby Warburg, Félix Fénéon, Leone Battista Alberti, Robert Desnos, Henri-Pierre Roché, Carl Einstein, Daniel Arasse, etc., enseigne parfaitement la jubilation qu’on peut éprouver à tirer le fil, à comparer, à associer, à interpréter et à débusquer.
L’histoire de l’art n’est pas une chose sérieuse. Ceux qui savent appliquer la philosophie du pas de retrait le constatent fort bien. En boxe anglaise, « faire un pas de retrait » c’est s’extraire du combat en pleine action pour retrouver de la lucidité, pour reprendre la maîtrise de la situation, pour ne plus subir, afin d’éprouver à nouveau du plaisir dans l’action.
En réalité, l’art n’est une chose sérieuse que pour ceux qui veulent l’instrumen taliser (pouvoir, argent), le dogmatiser. Pour en avoir le contrôle absolu. Philippe Ducat
Vernissage
Samedi 5 septembre. 14h-20h.