La notion d’«abstraction» peut-elle s’appliquer aux images photographiques qui adhèrent à des choses matérielles dont elles ne peuvent s’abstraire qu’esthétiquement, c’est-à -dire par leurs formes, par une «libération de la forme» que Theodor Adorno associait à une «libération sociale». Selon lui, «la forme, la cohérence esthétique qui relie tous les éléments singuliers, représente dans l’Å“uvre d’art le rapport social» (Théorie esthétique, Klincksieck, p. 352).
L’abstraction en photographie serait ainsi à mettre à l’épreuve d’une « libération sociale» à identifier, ainsi que d’une définition des frontières au-delà desquelles les images ne relèveraient plus de la photographie (André Rouillé).
La photographie à l’épreuve de l’abstraction 2 & 3
12 Sep -17 Jan 2021
Comment la photographie pourrait-elle être abstraite, elle qui passe pour le médium de la reproduction du réel et du concret ? Trois expositions de la programmation « La photographie à l’épreuve de l’abstraction » interrogent la création contemporaine pour déceler les enjeux de la question.
La Photographie à l’épreuve de l’abstraction 1/3
26 Sep -13 Déc 2020
L’exposition « La Photographie à l’épreuve de l’abstraction » fait partie d’un programme de trois expositions. Celle du Centre photographique d’Ile de France se concentre sur une approche formaliste : un retour aux bases de la pratique photographique. Les expositions du centre d’art Micro Onde et du Frac Normandie Rouen partagent cette ambition de dresser un portrait de la photographie actuelle à travers le prisme de l’abstraction.